Clémence : @Girlsucces_Vlog

#23 - Interview Clémence

Aujourd’hui, nous avons l’honneur d’interviewer Clémence : une jeune investisseuse qui a démarré sa carrière avec les réseaux sociaux en proposant du contenu de divertissement. Elle nous dévoile son chemin, son parcours vers l’indépendance financière, et figurez-vous qu’elle utilise un de nos leviers préférés au sein de la communauté Investir Comels  : l’immobilier ! Souriante et pleine de peps, elle va vous donner l’énergie pour passer à l’action !

COMELS : Tu es née où et quand ?

Je suis née le 23 octobre 1991 à Aubervilliers, en Île-de-France.

COMELS : Tu investis où ?

J’investis en Île-de-France, mais surtout dans le sud de la France, en Occitanie, à côté de Montpellier.

COMELS : Tu es plutôt achat revente ou locatif ?

Moi, je suis très très locatif. Mais, l’achat revente, on finira par y venir. Mais plutôt locatif.

COMELS : Quel est ton objectif dans la vie ?

Mon objectif final dans la vie, ce serait d’avoir suffisamment de revenus passifs pour pouvoir partir faire de l’humanitaire.

COMELS : C’est quoi l’immobilier pour toi ?

L’immobilier, pour moi, c’est la sécurité. Euh, bah du coup je ne peux pas trop développer… Parce qu’il faut faire court (rires) ! Pour moi, c’est la sécurité de pouvoir léguer un patrimoine à ses enfants et s’assurer aussi des revenus qui puissent nous apporter une certaine liberté dans notre quotidien et rythme de vie.

COMELS : Investir au Féminin : est-ce que ça change quelque chose pour toi ?

J’ai envie de dire que ça change rien. Et je pourrais presque dire que, parfois, c’est plus facile.

COMELS / Mélanie : C’est souvent ce qu’on nous dit.

Avec les agents immobiliers, tu fais un petit clin d’œil… (rires) 

Un petit sourire pour la négo… Plus qu’à passer ça comme ça. 

COMELS : Un mot pour le fun ?

Un mot pour le fun ? J’ai pas vraiment de mot pour le fun… Abonnez-vous à cette chaîne, voilà !

COMELS / Mélanie : Yes ! Merci, c’est cool.

Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Quelles sont tes activités ?

Alors moi, jusqu’à il n’y a pas si longtemps, c’est-à-dire jusqu’à il y a deux mois, j’avais plusieurs activités. C’est-à-dire que j’étais entrepreneuse et salariée en même temps. À la base, j’avais mon activité, j’ai commencé à la créer grâce aux réseaux sociaux. En fait, j’ai commencé les réseaux sociaux, il y a cinq, six ans, où je faisais du divertissement. Et, en fait, j’ai commencé à avoir une communauté qui était de plus en plus grande, et, du coup, à intéresser certaines marques qui voulaient travailler en faisant des collaborations avec moi. Donc j’ai commencé à créer mon entreprise comme ça. Puis ça a grandi, ça a grandi. 

Et, le milieu des réseaux sociaux, c’est un domaine, quand même, qui est assez instable, où il y a des mois où on peut très bien gagner. Et puis il y a des mois, s’il n’y a pas de collaboration, pas de partenariat, c’est très compliqué. Du coup, j’avais besoin, à un moment, de plus de stabilité et j’ai toujours, moi, cette envie d’investir en immobilier, parce que je trouvais que d’être locataire, c’était de l’argent, en fait les loyers, pour moi, c’était de l’argent jeté par les fenêtres. Et donc je m’étais toujours dit que le jour où je partirais de chez moi, ce serait pour un bien dans lequel j’aurais investi. 

Donc, je me suis dit « Il va peut-être falloir investir ! ». Sauf que, aller voir mon banquier et lui dire « Je fais des vidéos sur internet », ça n’allait pas le faire du tout. (rires) Je me suis dit que j’avais vraiment envie d’investir, donc je vais devoir trouver une solution. Donc je me suis dit « Je vais prendre une activité de salarié, en plus de mon entreprise ». Donc, je développais mes réseaux sociaux, je continuais mon entreprise la journée et j’ai trouvé un CDI du soir, pas très loin de chez moi, en tant que barmaid à Disney. Parce que, moi, j’habite à Marne-la-Vallée. Donc on va dire que mon rythme de vie, c’était de 8h à 16h, je bossais sur mon entreprise, et puis, de 17h à minuit, j’étais barmaid. 

COMELS / Corinne : Wahou !

Mais ça va. Finir à minuit, ça allait encore, ça ne me cassait pas trop mon rythme, je pouvais encore me lever le lendemain pour travailler et tout. Donc c’était vraiment l’idéal. Et, du coup, j’ai arrêté mon CDI au mois de juillet, parce que j’ai fini mes investissements. Aujourd’hui, je me consacre uniquement à mes investissements et à mon entreprise.

COMELS / Mélanie : OK, top ! Félicitations !

Merci !

COMELS / Mélanie : Du coup, tu as toujours cette entreprise sur les réseaux sociaux, c’est ça ?

Voilà. Aujourd’hui, mon activité, elle a un petit peu changé, parce que j’ai changé complètement de thématique. C’est vrai que, quand, moi, j’ai commencé, j’étais un peu plus jeune et donc je faisais du divertissement, de l’humour, je faisais aussi des courts-métrages, un peu plus, du coup, axé sur la réalisation. Et, en fait, il y a deux ans maintenant, j’ai changé complètement de thématique, parce que j’avais envie d’apporter plus de valeur aux gens, et aussi plus de valeur surtout aux femmes. Et donc c’est là où notre thématique se rejoint, parce qu’en fait, je me suis rendue compte que, moi, à côté de mon entreprise, j’entreprenais plein de projets : le fait d’investir en immobilier, le fait de créer des marques de vêtements, enfin créer ma marque de vêtements ou plein de projets à côté. Et, à chaque fois que j’entreprenais un projet, je me rendais compte qu’on était vraiment très très peu de femmes. Et je ne comprenais pas trop. 

Au début, je pensais que c’était juste parce que c’était un domaine en particulier. Mais, en fait, dans chaque domaine où, moi, j’entreprenais un projet, on était vraiment trop peu de femmes. Et je ne comprenais pas en fait d’où venait ce blocage et pourquoi on était si peu de femmes, finalement. Et je me suis dit que les femmes, soit ne se sentaient pas forcément assez légitimes, parce qu’elles pensaient que c’était pas pour elles, soit peut-être qu’il n’y avait pas assez de femmes, justement, qui montraient ce côté-là en disant « C’est possible ».

Et, du coup, je me suis dit que, comme moi, je n’ai pas de difficulté entre guillemets à passer à l’action et à entreprendre, quitte à me casser les dents, je vais montrer ce que je fais. Du coup, j’ai changé complètement ma thématique et je me suis vraiment réorientée sur le partage de mes projets, de mes investissements, etc. 

COMELS / Mélanie : OK, félicitations, c’est cool.

COMELS / Corinne : Génial. Moi, je voulais revenir sur ce que tu as dit et qui est hyper important aussi, le côté où tu as quand même un moment où tu avais ton job d’entreprenariat et ton job de salarié en même temps. Parce que, souvent, on dit « Ouais, l’immobilier, c’est facile, etc., machin ». Voilà, la vie d’entrepreneuse, c’est ce qu’on essaie un petit peu de montrer aussi, ça peut être des grosses journées, des très grosses journées pendant un temps donné, tu sais pourquoi tu le fais, mais voilà, faut mettre la main à la pâte et faut y aller, quoi, faut bosser.

Exactement ! C’est pour ça qu’en fait, au mois de juillet, si vous voulez, quand j’ai, donc là, moi, j’ai investi dans deux immeubles de rapport. Et, en fait, quand j’ai voulu faire financer mon deuxième immeuble de rapport, j’ai présenté mon dossier à un courtier. Il m’a dit « Mais, si vous me présentez un troisième projet comme ça, vu votre dossier, moi je vous trouve le financement. » Et donc, j’étais un peu en mode « Euh, vraiment ? Pour de vrai ?! ». J’étais un peu surprise, mais moi qui voulais m’arrêter au deuxième, je me suis dit « Est-ce que je continuerais pas, du coup, sur un troisième ?… » Effectivement, j’en reviens à ce que tu disais, c’est que c’est quand même un rythme qui est très très soutenu. L’immobilier, c’est pas tout beau, tout rose. J’ai commencé à avoir aussi mes premières galères avec des dégâts des eaux et tout à gérer. Et, en fait, je me suis retrouvée un peu submergée par et mon CDI et mon entreprise et mes investissements. Et je pense que, oui, c’est bien d’investir. Après, il faut le faire aussi dans le bon ordre. Ça ne sert à rien non plus de vouloir trop se précipiter. Et je me suis posé la bonne question de vouloir me dire « Ok, je pourrais investir dans un troisième projet, mais j’ai déjà tellement de projets que j’arrive pas à gérer que ça va me rajouter une pression supplémentaire ». 

Et, à un moment, quelle est la priorité ? Est-ce que c’est ma santé mentale ou est-ce que le fait de vouloir absolument investir rapidement et pas forcément correctement ? Donc je me suis dit « Je suis encore jeune, j’ai le temps, donc on va faire les choses dans l’ordre, on va déjà cadrer ce qu’il y a déjà en place. Et, une fois que ça roulera un peu mieux, on verra pour un troisième projet. »

Mais, du coup, ça revient à la question de jusqu’où on peut aller pour investir dans l’immobilier ? Et je pense qu’il ne faut pas se trouver d’excuse non plus, mais faut jauger, en fait.

COMELS / Mélanie : J’aime beaucoup la maturité que tu as, le recul que tu prends sur tes projets, c’est difficile à faire, mais c’est bien que tu l’aies déjà, alors que tu es si jeune, quoi. C’est cool.

Jeune ? Je fais plus jeune que mon âge, hein ! Je vais avoir 31, cette année ! (rires) Mais merci !

COMELS : Pourquoi, au départ, tu as investi dans l’immobilier ?

Donc moi, en fait ce que je vous disais, en fait depuis vraiment très jeune… La première fois que j’ai voulu investir dans l’immobilier, j’avais 21 ans. Et c’est parce que je me suis toujours dit que je ne voulais pas être locataire, le jour où je partirais de chez moi, ce serait pour payer mon crédit de ma résidence principale. Parce que, pour moi, être locataire, c’était jeter l’argent des loyers par les fenêtres. Et, en fait, ça revenait à quelqu’un d’autre qui remboursait son crédit que, potentiellement, moi, j’aurais pu rembourser. C’est vrai que, comme, aujourd’hui, on a des taux d’intérêt sur les crédits qui sont vraiment très très bas, ça permet de pouvoir en fait finalement… Le montant d’un loyer peut remplacer presque une mensualité de crédit si on fait un bon investissement. Donc, moi, déjà très jeune, je savais que je voulais investir dans l’immobilier et que je ne voulais pas devenir locataire. Donc, mon premier investissement, j’ai voulu le faire, j’avais 21 ans. À ce moment-là, je n’avais pas encore mon entreprise, j’étais juste salariée, j’avais trouvé un bien qui n’était pas très loin de chez moi, qui était une bonne affaire et, finalement, la vente ne s’est pas faite, j’avais signé mon compromis, mais la vente ne s’est pas faite, parce qu’entre temps, j’ai perdu mon travail. Donc je n’ai pas pu avoir mon crédit. Ça a été mon premier échec en investissement. Je me suis dit « Ok, bon bah du coup, il faut que je recommence tout, parce que j’ai pas eu mon financement. » Deux ou trois ans après, quand j’avais 24-25 ans, je me suis dit « La vie en Île-de-France ne me convient pas », donc j’ai envie de partir, déménager dans le sud. Du coup, j’ai commencé à regarder les investissements dans le sud et je regardais Montpellier, parce que je me suis dit que j’allais commencé à faire un investissement locatif dans une ville où je vais mettre à louer et puis, après, quand moi, je me sentirai, je partirai là-bas. Et Montpellier, c’était bien, c’était une bonne ville, parce qu’il y avait beaucoup d’étudiants. C’était une des villes les plus étudiantes de France, donc je me suis dit « Au moins, je suis sûre de trouver des locataires là-bas ». Donc comme je travaille à distance, ce sera peut-être plus facile. Donc j’ai commencé à regarder à Montpellier. Pareil, je trouve un bien, je fais la visite, je fais une offre et, en fait, je me suis fait complètement rembarrer par le vendeur. Alors que, pourtant, j’avais pas négocié beaucoup, parce que je ne savais pas trop négocier à ce moment-là. Mais je me suis fait complètement rembarrer par le vendeur. Et donc, boom, deuxième échec, ça ne s’est pas fait. Et, en fait, là, j’ai baissé un petit peu les bras, parce qu’à ce moment-là, j’avais déjà mon entreprise et mon activité de salarié. Et, du coup, je me suis dit « Je laisse tomber ». Entre temps, j’ai changé de travail, j’ai changé de CDI, et puis je me suis dit « Bon, il est temps vraiment de commencer à vraiment y arriver et on va pas se laisser abattre ! ». Je me suis dit que, pour faire les choses bien, parce que je n’avais pas du tout de connaissances finalement en immobilier, en fait il n’y avait personne autour de moi qui pouvait vraiment me conseiller là-dessus. Je me suis dit « Je vais me former ». Il faut que j’aille voir directement les gens qui savent investir dans l’immobilier, pour pas que je fasse n’importe quoi, parce que c’est mon premier investissement. Et je sais que, si on veut faire plusieurs investissements en immobilier, pour les banques, le premier investissement, c’est très important. Il ne faut pas que, sur le premier investissement, je me plante. Donc je me suis formée, j’ai fait plusieurs formations en ligne et, en fait, ça m’a apporté énormément de connaissances et c’est comme ça que j’ai réussi à investir dans mon premier immeuble de rapport. 

COMELS / Corinne : Direct, boom ! (rires)

Bah, je pensais pas que c’était possible, en fait. J’avais, je pense, mes croyances limitantes. Pour moi, un immeuble, c’était un truc énorme, incroyable. Je dis pas que c’est pas incroyable, mais c’est pas forcément l’idée qu’on s’en fait. Et, quand, justement, on a les bonnes connaissances en investissement, on sait où est-ce qu’on peut investir dans des bons immeubles, rentables, qui peuvent être à la portée de tous si on a les bonnes connaissances. 

COMELS / Corinne : C’est vrai que le mot « immeuble » fait peur. Alors qu’un immeuble, ça peut être 2 lots, 3 lots !

COMELS / Mélanie : Ouais, c’est ça !

Oui, c’est ça !

COMELS / Mélanie : Alors, au démarrage, tu nous l’as dit rapidement. Comment est-ce que tu as ciblé les secteurs où tu as investi ? Est-ce juste parce que c’était proche de chez toi, c’est ça ? Ah bah, non, je suis bête…

Oui, après j’ai investi vraiment dans le sud. Je savais que je voulais investir dans le sud, parce que je savais que c’était là-bas que je voulais partir, au final. Donc, pour moi, ça a été forcément « Je cherche un secteur dans le sud, dans lequel investir. » Et, comme, à la base, je savais que je voulais passer aussi par du locatif, je m’étais tournée vers Montpellier naturellement, parce que je savais que c’était une ville étudiante où, du coup, j’allais trouver des locataires plus facilement. Donc, après, quand j’ai cherché mon immeuble de rapport, j’ai cherché un petit peu aux alentours de Montpellier, je suis restée, en fait, dans cette région-là. 

COMELS / Corinne : Et, alors, justement, c’est pas trop compliqué, du coup ? Parce que, là, tu es encore à Marne-la-Vallée, à Paris, ton immeuble est à Montpellier… L’investissement à distance, ça pose toujours plein plein de questions… : comment ça s’est passé pour toi ?

Alors, moi, ça ne m’a jamais posé problème. En fait, non, franchement, ça ne m’a pas posé problème. Je me suis juste dit « Il y aura des locataires, ils vont payer leur loyer ». 

Si, demain, il y a un problème, je sais pas, il y a une fuite, il faut que je fasse intervenir quelqu’un, bah de par les formations aussi que j’ai faites, il y a un certain réseau qui se fait aussi, dans les formations, où, les gens qui investissent pas très loin de chez moi, ils peuvent me recommander des artisans, moi je fais intervenir des artisans ou, du coup, je fais intervenir mon assurance, et auquel cas il faut vraiment que je me déplace, bon bah je fais un aller/retour à Montpellier. Montpellier-Paris, il y a 5 heures de train, bon voilà, je prends mes jours de repos ou, après, si vraiment c’est trop compliqué à gérer, je délègue à une agence.

Mais, en fait, finalement, ça s’est très bien passé franchement, il n’y a pas eu de souci, ça fait à peu près un an que j’ai investi sur mon premier immeuble de rapport. J’ai eu quasiment aucun souci, mais parce que, maintenant, je commence à générer de plus en plus de revenus, bah je préfère en fait déléguer justement pour avoir le moins de travail possible entre guillemets. 

COMELS / Corinne : Et la recherche, tu la fais à distance ? Et est-ce qu’il y avait des travaux à faire dans l’immeuble ?

Euh, la recherche, je l’ai faite à distance, après je suis partie faire mes visites directement sur place. Je sais que, pour les agents immobiliers, ça fait quand même aussi la différence quand il y a quelqu’un qui se déplace pour faire la visite. Ils vont préférer, même au niveau du contact humain, ils vont préférer rencontrer la personne, voir si la personne, elle est sérieuse, et voir si la personne, elle est vraiment motivée à aller acheter ce bien, plutôt que de faire une visite à distance et je pense que, même si le prix est quasiment kif-kif, ou juste l’offre un peu en-dessous, je pense qu’ils vont préférer le vendre à une personne qui est vraiment motivée pour avoir son financement. Donc ça, c’est la première chose. Donc les visites… Enfin, la recherche, je la fais à distance. Par contre, les visites, je les fais sur place, et après, ta question, j’ai oublié ?

COMELS / Corinne : Les travaux ? Est-ce qu’il y avait des travaux ?

Alors, sur mon premier bien, il n’y avait pas de travaux. C’est l’erreur, un peu, que j’ai faite, entre guillemets en termes de fiscalité sur mon premier bien. C’est qu’en fait, j’ai acheté un immeuble, bon la rentabilité est quand même très très cool, mais il n’y avait pas de travaux et déjà tout loué en non meublé. 

COMELS : Ah oui.

COMELS / Mélanie : Après, tu peux le passer en meublé au fur et à mesure…

Voilà, je peux passer en meublé au fur et à mesure. Ou sinon, parce qu’en meublé, je commence à avoir pas mal de biens en meublé, pour éviter de passer en loueur meublé professionnel, j’essaie de voir, peut-être plus tard, pour le passer en SCI. Bon voilà. Après, c’est des petites erreurs. Mais de toute façon, il y a toujours des erreurs. Mais il vaut mieux passer à l’action et, en fait, ça n’empêche que le bien est quand même vraiment rentable, donc je m’y retrouve. Après, c’est vraiment pour optimiser encore plus mon cashflow.

COMELS / Corinne : Ok. Super.

Est-ce que, selon toi, c’est plus facile, plus difficile d’investir quand on est une femme et pourquoi ?

Alors, pour moi, en vrai de vrai, il n’y a aucune différence, mais vraiment aucune différence. J’ai, à aucun moment, senti que j’étais soit privilégiée, soit discriminée par rapport à ça. 

Mais, je pense quand même que, si vous êtes une femme, ça peut vous arriver d’être avantagée, dans certains cas, mais vraiment, on va dire que c’est plus quand vous tombez sur des bonnes personnes, donc c’est vrai que, voilà, si vous tombez sur un agent immobilier… Moi, je sais que, par exemple, avec mes artisans, ça se passe super bien. Pourquoi ? Parce qu’ils voient que je suis une femme, que je suis jeune et qu’en plus j’ai fait une bonne affaire. Et donc, même eux, ils disent « Franchement, ça donne envie de t’aider, parce que tu es une jeune femme qui se démène et on voit qu’en plus… » Enfin, quand ils sont venus voir l’immeuble, ils m’ont dit « Franchement, sur d’autres immeubles dans lesquels on fait des travaux et où ce sont des hommes qui ont investi, et ben je peux te dire que l’immeuble, il est pas aussi bien que le tien ».

(rires)

Non, mais vraiment !

Ben moi, du coup, je me la raconte un peu, c’est un peu une fierté pour moi, j’me dis « Bah trop cool, merci ! ».

Mais, c’est vrai que, eux, ils sont un peu impressionnés de voir une jeune femme comme ça, en plus qui n’habite pas du tout dans la région, qui arrive, qui investit, en plus sur un immeuble, parce que là c’était mon deuxième immeuble où là je fais un gros chantier travaux, où ils se disent « Ok ! Elle est déter’  » Et donc là forcément ils se disent « Ouais, on a envie de t’aider ». 

Mais, a contrario, ça pourrait être l’inverse. Il y a des gens qui vont être comme ça, qui vont te dire « Ben ouais, nous, on a envie de t’aider parce que, franchement, ton projet est super cool et ça fait plaisir à voir ». Mais, a contrario, justement, il y a des artisans qui pourraient se dire « C’est une petite jeune, c’est une femme, elle y connaît rien, ben on va lui faire à l’envers et on va lui proposer un devis triple de ce que ça vaut », par exemple. 

COMELS / Corinne : Après, peut-être aussi que dans le choix de tes artisans, tu as été bien conseillée ou alors tu as fait appel à ton réseau pour avoir les bons artisans, peut-être aussi ?

Voilà, oui, exactement. C’est exactement ce qu’il s’est passé et c’est pour ça que je pense que le réseau, aujourd’hui, est hyper important. Et même au travers des réseaux sociaux, les réseaux sociaux, on peut dire ce qu’on veut, alors c’est vrai qu’il y a ce côté de vouloir vendre peut-être un peu du rêve ou de montrer toujours tout ce qui est tout beau, tout rose… Alors, moi, je ne pars pas du tout de ce principe-là, même dans l’immobilier, il y a plein de petites galères que, du coup, j’essaie de partager au travers de mes stories et de mes posts, mais le réseau fait aussi beaucoup. Par exemple, encore une fois, sur mon deuxième immeuble, quand j’ai eu mon chantier travaux, j’ai investi dans une ville qui est classée Monument historique et donc, du coup, il y a certaines réglementations sur les travaux où je devais déposer une déclaration à la mairie pour avoir les autorisations. Et ben, en fait, je me suis retrouvée avec cette autorisation à remplir, je n’y comprenais rien du tout, du coup, j’ai fait une story en disant « Bon ben est-ce qu’il y a quelqu’un qui s’y connaît, parce que je ne suis même pas sûre d’avoir imprimé le bon papier ! » (rires). Et, de là, ben écoute, le fait de parler de l’immobilier sur mes réseaux, bah j’ai des architectes qui m’ont contactée et qui m’ont dit « Écoute, nous, si tu veux, on te remplit ta déclaration de travaux et tu nous fais juste une petite story pour nous remercier en nous mentionnant ». 

COMELS : Top ! Ah bah c’est cool !

Et, en fait, ça, c’est super bien, parce que, du coup, on peut dire, voilà, ce qu’on veut, c’est que, oui, les réseaux, il y a peut-être parfois, en fonction de comment on va les utiliser, un côté qui peut être un peu néfaste et un peu toxique, mais, à côté, si on les utilise correctement, ça peut être vraiment très très bien pour justement échanger.

COMELS / Mélanie : Je suis complètement d’accord avec toi. Moi, ça m’aide tous les jours.

Alors, aujourd’hui, qu’est-ce que tu détestes par-dessus tout dans l’immobilier ?

Je déteste par-dessus tout les dégâts des eaux ! (rires)

Les dégâts des eaux, franchement, j’en ai plusieurs en ce moment, et franchement c’est une galère ! Parce qu’en fait, du coup, j’ai aussi investi avec mes frères sur des appartements donc en Île-de-France et franchement je vois vraiment la différence entre gérer des appartements ou gérer des immeubles, ça n’a rien à voir. Parce que, sur les appartements, il y a des syndics, les démarches sont très très longues. Il faut faire passer parfois certains travaux en assemblée générale, donc parfois il faut attendre plusieurs mois avant de pouvoir faire voter ne serait-ce que les travaux. Après, il faut faire chiffrer les travaux, il faut que les travaux commencent pour après enfin pouvoir faire des travaux dans son propre appartement, donc ça prend une éternité, c’est une galère. Au niveau des assurances, les dégâts des eaux, c’est une galère, il y a 36 000 expertises à faire, donc franchement, s’il y a un truc que je déteste, c’est les dégâts des eaux. Et les dégâts des eaux particulièrement sur des copropriétés. Quand c’est sur des immeubles, je pense que c’est un peu plus facile à gérer, parce que, du coup, bah comme je suis propriétaire unique, j’ai pas besoin d’attendre d’assemblée générale ou quoi que ce soit. S’il faut intervenir vite, je peux le faire. Mais sinon sur les appartements, franchement… horrible !

(rires)

COMELS : Et, a contrario, qu’est-ce que tu adores dans l’immobilier ?

De plus en plus, maintenant, ce que j’adore, c’est la déco. En fait, c’est pas quelque chose que j’avais forcément l’habitude de faire sur mon premier immeuble, par exemple, parce que, du coup, tout était déjà loué et j’avais pas de travaux à faire. Mais, là, quand j’arrive sur mon deuxième immeuble et qu’il faut que je commence à réfléchir à l’agencement, alors quel mur il faut casser pour faire telle pièce et, après, quelle déco je vais pouvoir faire dans cette pièce par exemple. Là, je commence à me pencher pour faire de la courte durée. Parce que, moi, je ne faisais que de la longue durée jusqu’ici. Et là, pour optimiser encore mes biens et mes revenus, je commence à me dire « Bon, est-ce que j’en mettrais pas un ou deux en location courte durée ? ». Et, du coup, forcément, pour aussi optimiser la rentabilité, on essaie de faire une déco qui soit un peu sympa, qui soit cool, qui plaise aux personnes qui viendront. Donc, en fait, c’est un autre aspect que je découvre encore là, dans l’immobilier, et en fait j’aime beaucoup, ouais.

COMELS / Corinne : Tu nous parlais un peu de ton parcours, des formations que tu as suivies. Est-ce que tu as eu des mentors qui t’ont inspirée, en fait, justement sur la partie immobilier ?

Ouais, j’en ai beaucoup ! J’en ai beaucoup. Mon mentor principal, je vais dire que c’est Christopher, donc Christopher Wangen. C’est pas la première formation en immobilier que j’ai faite, mais c’est vraiment lui, en fait grâce à sa formation, qui m’a permis d’investir dans les immeubles et me montrer que c’était possible. Donc je vais le citer en premier. Après, bon bah il y a plusieurs membres de son équipe, parce que, du coup, après, j’ai encore plus approfondi mes connaissances avec d’autres personnes de son équipe, comme Carolin, comme Patrick, comme Matthieu, que ce soit dans, pourquoi pas, par la suite, créer une société de marchand de biens ou faire de la construction ou investir dans l’immobilier commercial, donc là c’est encore des connaissances que j’approfondis, hein, parce que c’est pas forcément des choses qui sont là, à l’instant T, mises en place. Mais on va dire que c’est quand même des mentors, parce que je trouve que c’est des personnes inspirantes. Après, là, ce ne sont que des hommes ! Et, du coup, dans les femmes, il y a plusieurs investisseuses avec qui j’échange au quotidien, avec qui on a des parcours qui sont vraiment similaires, donc on s’inspire les unes les autres et on s’entraide en fait, donc ça, c’est super cool. Mais si j’avais à trouver un mentor féminin dans l’immobilier, ce serait Allison, de Vivre de l’immobilier, que je trouve très accessible et franchement au top, elle est incroyable, cette femme !

COMELS / Mélanie : Ok, top !

On dit souvent que l’immobilier n’est pas de tout repos, tu nous as parlé de tes dégâts des eaux. Est-ce que tu as une anecdote croustillante à nous sortir, hormis… Oui, une autre anecdote !

Une autre difficulté que j’ai rencontrée, par exemple ?

COMELS / Mélanie : Par exemple !

Alors… Ah oui, bah… Oh la la (rires) 

COMELS / Mélanie : C’est toujours pareil quand on pose cette question ! (rires)

Ouais, alors super compliqué. Bon, alors une anecdote, c’est un peu drôle, mais franchement ça a été un peu compliqué à gérer. C’est que, dans un des investissements que j’ai avec mes frères sur Paris, en fait, c’est dans un quartier qui est pas très très bien fréquenté. Et, en fait, il se trouve que, dans la cour de notre copropriété, il y avait souvent, en fait, des prostituées qui ramenaient leurs clients, en fait, pour faire leurs affaires dans la cour de la copropriété. Et, en fait, c’était déjà un peu gênant pour les locataires qui vivaient ici, parce que, bah, d’avoir ça, c’était un peu compliqué à gérer. Mais, en plus de ça, bah, en fait, c’est un peu un cas particulier, la prostitution en France, parce qu’on va te dire que c’est pas vraiment autorisé, mais, indirectement, la police, derrière, ne fait rien. C’est-à-dire que, quand on appelait les forces de l’ordre pour leur dire « Oui, bah, il y a quelqu’un qui a intégré l’immeuble, enfin voilà… », même les locataires les appelaient souvent pour leur dire « Venez, il y a les prostituées qui sont là » parce que, du coup, comme c’était un quartier pas très bien fréquenté, la police savait que c’était un peu ce qui se passait ici, mais en fait je ne sais pas s’ils ne peuvent pas agir ou quoi que ce soit, moi j’ai dû aller porter plainte, parce qu’en fait, ils fracturaient la porte de l’immeuble, donc en fait il fallait déposer une plainte avec les propriétaires pour qu’il y ait plusieurs témoignages qui disent… que les assurances prennent la porte en charge. Mais, en fait, même la police ne venait pas prendre les plaintes.

Donc c’était hyper compliqué à gérer à ce niveau-là. Finalement, on a réussi à faire changer la porte aux frais de la copropriété, parce que sinon il n’y avait pas de solution. Il n’y a plus de problème, aujourd’hui. Mais, pour la p’tite anecdote, c’est pas un truc courant et ouais, ça a été compliqué, quoi !

COMELS / Corinne : Ouais, parce qu’en plus, il faut être quand même gonflé pour fracturer la porte et rentrer. Alors, une fois que la porte est fracturée, effectivement, je pense que, du coup, elle revient tous les soirs, elle est contente, elle a trouvé son endroit, mais…

COMELS / Mélanie : Après, si ça peut te rassurer, en LCD, location courte durée, c’est très souvent qu’on entend des histoires de catins prennent les lieux et effectivement qui font leur business, hein. Ça arrive plus souvent que ce que tu crois.

Oui, ça, j’en doute pas. Après, je pense que, indirectement, quand on fait de la courte durée, on sait que c’est le genre de choses qui peuvent arriver et même qui, généralement, vont arriver, je pense. Maintenant, là, c’est vrai que c’était vraiment un appartement, et même un immeuble, où c’était des résidents tout le temps, que ce soit des locataires ou des propriétaires. Je ne pense pas qu’il y avait vraiment de courte durée, et auquel cas s’il y avait de la courte durée, ça ne se faisait pas dans un appartement, ça se faisait vraiment dans la cour à côté des poubelles, quoi ! Donc euh… Tu te dis « Bon ! Super ?! » (rires)

COMELS / Corinne : Il y avait peut-être quelqu’un qui louait la cour, en fait ! Tu sais pas ! (rires)

COMELS / Mélanie : C’est ça ! Il y en a un qui faisait son business, en bas !

(rires)

COMELS / Mélanie : Du coup, pour terminer : Quels conseils tu donnerais à une personne qui a peur de se lancer dans l’immo, qui ne sait pas par où commencer, qu’est-ce que tu lui dirais, toi ?

Moi, je pense que d’avoir peur, c’est normal et qu’en fait, la peur, ça vient juste de l’inconnu. C’est-à-dire de ne pas savoir comment faire, d’avoir peur de faire une erreur, d’avoir peur de se faire avoir. Et en fait, je pense que la clé de tout ça, c’est vraiment de se former. Parce que, quand vous vous formez et que vous commencez à comprendre que c’est logique, en fait quand ça devient logique pour vous, votre peur, elle s’en va, parce que vous vous dites « Bah oui, en fait ça se passe comme ça, tout bêtement ». Et donc, en fait, le fait de savoir comment s’y prendre, par quoi commencer et puis même d’avoir des témoignages de gens qui sont passés par là et qui, en fait, réussissent à côté de vous, le fait de pouvoir échanger avec ces gens, déjà ça vous enlève beaucoup d’erreurs que vous auriez pu faire, que potentiellement d’autres personnes ont fait avant vous et vont vous dire « Bah, là, attention, moi j’avais fait ça et ça n’a pas marché, donc…voilà ». Comme là, vous regardez cette vidéo, je vous explique un peu les erreurs que j’ai rencontrées, bah voilà. C’est, n’empêche, des connaissances que les gens apprennent. Et je pense qu’en fait, la connaissance, ça enlève la peur. Mais je pense que c’est dans tous les domaines, pas que dans l’immobilier. Que ce soit dans les investissements financiers, que ce soit dans le fait de lancer un projet ou une entreprise, parfois on a envie, mais on ne sait pas par où commencer et en fait ça nous fait peur, parce qu’on se dit « Mais si ça marche pas ? Ou, si je quitte mon travail, après comment je fais ? Etc. » 

Et donc, le fait de se former et même de développer son réseau ou de prendre en connaissances, je pense que ça enlève la peur, donc si vous avez peur, formez-vous et ça va bien se passer.

COMELS / Corinne : Et en avant ! Hop !

(rires)

C’est parti !

COMELS / Mélanie : Merci Clémence pour cet échange. Merci pour ton sourire, tu as toujours le smile quand tu parles, c’est agréable.

Ah bah merci !

COMELS / Mélanie : Je te dis à très vite, dans une prochaine vidéo !

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