Dans cette interview, vous allez découvrir le parcours d’une femme inspirante et pleine de ressources. Il s’agit de Lady Sellya, une ingénieure devenue investisseuse !
Comels : Tu es née où et quand ?
Je suis née à Lomé, capitale du Togo, le 15 novembre 1987.
Comels : Tu investis où ?
J’investis en France ! En Bourgogne et dans le Nord.
Comels : Tu fais de l’achat/revente ou de l’investissement locatif ?
Je suis à fond dans le locatif ! Cependant, l’achat/revente vaut aussi le coup.
Comels : Quel est ton objectif dans la vie ?
C’est une belle question . Mon objectif de vie c’est de vivre mes rêves, d’aller jusqu’au bout de ce en quoi je crois et de le faire bien ! Vivre mes rêves, c’est mon objectif !
Comels : Qu’est-ce que représente l’immobilier pour toi ?
Tout d’abord, l’immobilier est une de mes passions !
Je découvert ce domaine en achetant ma résidence principale, car avec mon mari nous l’avons fait construire.
Deuxièmement, c’est une source de revenus en plus, c’est aussi simple que ça.
Enfin, c’est une belle façon pour moi de prendre mon indépendance financière.
Voilà ce que représente l’immobilier pour moi.
Comels : Selon toi, investir au féminin, ça change quelque chose ?
Non. Honnêtement, pour l’instant je dirais que ça ne change absolument rien parce qu’on peut se faire arnaquer par les artisans qu’on soit un homme ou une femme. Le plus important étant la connaissance. Une fois qu’on l’a et qu’on maîtrise le sujet, les autres nous respectent. Pour moi, ça ne change rien.
Comels : Peux-tu nous expliquer pourquoi tu as investi dans l’immobilier ?
Alors mon aventure dans l’immobilier a commencé en 2018, un mois après mon retour de congé maternité. Cette année-là, je devais avoir une certaine augmentation. Finalement, à mon retour j’ai appris que je n’avais que la moitié de ce qu’on m’avait promis. Sachant que je revenais de congé maternité et que c’était mon deuxième petit garçon, je n’étais pas contente. Dieu sait à quel point notre rapport à l’argent change lorsqu’on devient parent… Quand je suis sortie de l’entretien, je me suis dit que ça n’était pas possible, que je ne pouvais pas continuer à demander des augmentations. À ce moment-là, j’ai commencé à réfléchir à ce que je pourrais faire d’autre, comme le drop-shipping par exemple. Un jour je parlais avec un de mes amis qui me racontait l’histoire d’un collègue. Ce dernier était parti à la retraite et investissait massivement dans l’immobilier locatif. Mon ami m’a dit qu’il avait tellement de biens immobiliers qu’il devait partir à l’étranger pour ne pas payer trop d’impôts (rires). Là, ça a été un déclic. Je me suis dit « moi aussi je peux le faire ! ».
Le soir même, je suis rentrée chez moi et j’ai regardé sur internet comment investir dans l’immobilier. Je fais pleins de découvertes, j’ai regardé des vidéos YouTube, des articles de blogs, des interviews et ça a commencé comme ça. Puis, j’en ai parlé à mon mari. Il m’a suivi sans hésiter ! En partant de cet accord, on a commencé à se renseigner et on s’est formés (surtout en fiscalité pour éviter de faire n’importe quoi). Très rapidement, on a investi dans un immeuble de rapport.
Comels : Est-ce que tu peux nous parler de ton premier investissement ? Qu’est-ce que tu as choisi ?
C’était un immeuble de rapport en Bourgogne. On l’a choisi parce il y avait des travaux intéressants à faire et il se trouvait à cinq minutes de la seule école d’ingénieur de la ville. Il avait vraiment pas mal de critères. Sur les cinq logements, un seul était loué puisque les autres avaient été laissés à l’abandon. Les anciens propriétaires étaient un couple à la retraite qui ne voulait plus s’en charger. La vente s’est donc faite rapidement et nous avons pu négocier. Nous sommes tombés sur des bons vendeurs. Honnêtement, tout s’est bien déroulé. La gestion n’a pas été si compliquée puisque les locataires sont arrivés directement après la fin des travaux et c’était tous des étudiants. Nous avons tout refait à neuf, donc il n’y a vraiment pas eu de soucis.
Comels : Est-ce que tu peux nous rappeler ta situation lorsque tu as investi dans cet immeuble ? Salariée ou entrepreneuse ?
J’étais salariée en CDI, à temps plein. Je suis ingénieure de formation. Il faut savoir qu’on n’a pas vraiment la notion des 35 heures par semaine. On travaille tant qu’on est efficace et notre rémunération dépend de nos performances.
D’ailleurs je suis toujours ingénieure ! Ce n’est pas parce qu’on a 21 appartements et 3 immeubles que je vais quitter mon travail. C’est prévu, mais on va en reparler plus bas . En effet, en tant que femme investisseuse, il y a vraiment quelque chose à faire dans l’immobilier ! Je sens que je peux apporter beaucoup aux gens et qu’il y a un marché à prendre.
Comels : Est-ce que tu investis seule ou en couple ?
J’investis avec mon mari qui est également en CDI. Lui, il restera dans cette situation car il n’a pas du tout les mêmes projets que moi. L’immobilier c’est ma passion avant d’être la sienne. En même temps, ça ramène tellement de cash que ce n’est pas dur pour moi de le convaincre (rires).
Comels : D’ailleurs, c’est une bonne question ! Quand tu as annoncé à ton mari que tu voulais investir, est-ce qu’il t’a suivi tout de suite ?
Oui, il a compris la démarche ! En revanche, c’est moi qui cherche les biens immobiliers, qui prend rendez-vous, qui visite et qui négocie. Ce n’est pas son truc et on le savait dès le début. C’était clair entre nous. Il gère plutôt les travaux, ça m’arrange et il assure !
Comels : Est-ce que tu peux nous dire ce que tu détestes le plus dans l’immobilier ?
Sans aucun doute, c’est quand je fais une offre qui est refusée. J’ai horreur qu’un bien immobilier me passe sous le nez. Ça m’est encore arrivé tout à l’heure et je déteste toujours autant.
Étant donné qu’on aimerait dégager une grosse épargne, nous nous penchons sur l’achat/revente, et malheureusement les biens partent très vite. À peine l’annonce mis en ligne, la dame m’annonçait que le studio était vendu.
Comels : Est-ce qu’il y a vraiment un point que tu adores particulièrement dans l’immobilier ?
Oui, j’aime beaucoup les visites. Ça peut paraître étrange mais j’aime vraiment le contact humain, l’échange. Je me demande toujours qui est le vendeur, pourquoi il vend, à quoi va ressembler le bien immobilier, etc.
Comels : Est-ce que tu as eu des mentors quand tu as débuté dans l’investissement locatif ?
Oui. Un des premiers que j’ai suivis et qui m’inspire toujours autant c’est Cédric Annicette. Son parcours est incroyable et c’est un des pionniers en matière d’immobilier, de vente de formation sur internet et de patrimoine immobilier.
Comels : Est-ce que tu as des lectures que tu apprécies et que tu aimerais partager ici ?
Oui, la première lecture qui a fait que tout s’est enchaîné pour moi c’est « Père riche, père pauvre ». Quand j’ai lu ce livre, je me suis demandé où j’étais avant et ce que je faisais. Il m’a révélé. Je l’ai lu en trois jours. J’avais vraiment l’impression que j’étais dans un autre monde et il m’a ouvert l’esprit sur une autre perspective. Honnêtement, ce livre est génial et je le conseille à beaucoup de personnes. C’est le livre qui a changé mon paradigme, ma façon de voir les choses.
J’ai un deuxième livre à vous conseiller : « Réfléchissez et devenez riche ». Il est plus technique mais il regorge de conseils pratiques. Il peut en aider beaucoup sur le côté développement personnel car, oui, pour faire de l’immobilier et entreprendre, le mindset est extrêmement important. Il faut avoir un certain état d’esprit, ce n’est pas rose tous les jours et il faut faire preuve de persévérance.
Pour vous en citer un qui parle d’immobilier, j’ai beaucoup aimé le livre de Julien Delagrandanne « L’investissement locatif intelligent ». Il est vraiment pas mal et c’est le seul livre d’immobilier que j’ai vraiment apprécié.
Comels : As-tu as une anecdote à nous partager ? Parce qu’on souhaite que notre communauté voit l’envers du décor aussi.
Oui oui oui ! J’en ai une récente.
Pas plus tard que dimanche dernier, je m’apprêtais à aller à Leroy merlin et un locataire bourré m’a appelé pour me demander une rénovation de la salle de bain, sans raison valable. Il m’appelle un dimanche pour me demander quelque chose sans raison valable. Ensuite, il m’annonce vouloir partir puis finalement vouloir rester. Ça n’avait aucun sens et ça m’a gâché la journée. Mais finalement j’ai pris sur moi et je me suis détachée de la situation car c’est très important quand on gère de l’humain. Heureusement, ce n’est pas tous les jours comme ça. Ça vaut quand même largement le coup.
Sinon, j’en ai une autre. J’ai eu un problème de punaises de lit dans tout l’immeuble que je loue. Impossible de savoir d’où ça venait donc j’ai dû tout faire traiter par une entreprise spécialisée et ça m’a coûté cher.
Comels : Toi qui es coach, est-ce que tu as un conseil à donner à ceux qui veulent investir dans l’immobilier locatif ?
J’ai envie de leur dire qu’on ne se lance pas dans l’immobilier pour devenir riche uniquement et sans vraiment aimer ça. Ce sont des contraintes, il faut être patient, se former et persévérer. Beaucoup de ceux que je coache pensent regarder deux annonces et trouver le bien immobilier de leurs rêves. En réalité, ça ne se passe pas comme ça. Il faut visiter sans arrêt, programmer des notifications sur tous les sites d’annonces immobilières pour ne pas passer à côté d’une annonce en or. Il faut checker presque toutes les heures, appeler rapidement, etc. Il faut être patient tout en étant réactif.
Comels : Est-ce que tu souhaites nous parler de ton activité, de ce que tu fais actuellement ?
Oui bien sûr ! Je suis toujours salariée mais je développe une activité de coaching en parallèle. Mon entreprise s’appelle Lady Sellya et je suis présente sur YouTube, Instagram et Facebook. Je fais du contenu gratuit et je propose également des séances de coaching pour tous ceux souhaitant se lancer dans le locatif. Il peut s’agir de séances individuelles d’une ou deux heures ou d’un accompagnement bien plus long, sur plusieurs mois. Cela dépend de la personne, de ses ambitions et de ses points de blocage. Souvent, ils viennent vers moi quand ils sont en train de chercher le bien immobilier et qu’ils rencontrent des difficultés à trouver le financement. Par exemple, s’ils ne veulent pas passer par un courtier, on peut voir ensemble comment monter un dossier de financement. Également, je les mets en relation avec mon réseau, qu’il s’agisse de courtiers, d’avocats fiscalistes, d’experts-comptables, etc. Tout cela étant compris dans le prix de base.
Enfin, je propose aussi un accompagnement de A à Z dans lequel je peux chercher le bien immobilier à leur place s’ils n’ont pas le temps et que nous avons établis un cahier des charges à l’avance.
Comels : Génial, merci beaucoup Sellya pour cet échange constructif ! C’est bien de montrer aux gens que l’immobilier locatif n’est pas qu’une fin en soi et peut véritablement constituer un levier. Après, cela permet de monter d’autres projets en parallèle et de consacrer sa vie à aider les autres ou à faire tout ce qu’on a toujours voulu faire.