Nous vous laissons profiter de cet interview très inspirante, notamment grâce au mindset sans faille de Valérie, une maman entrepreneuse et investisseuse.
COMELS : Quand es-tu née ?
Je suis née le 21 mai 1981 à Denain, dans le nord de la France.
COMELS : Où investis-tu ?
J’investis à Lyon !
COMELS : Plutôt investissement locatif ou achat/revente ?
Investissement locatif
COMELS : Quel est ton objectif dans la vie ?
Être libre !
COMELS : Que représente l’immobilier pour toi ?
L’immobilier représente à mes yeux la diversification des revenus.
COMELS : Investir au féminin ça change quelque chose pour toi ?
Oui : montrer que nous sommes capables !
COMELS : Un mot pour le fun ?
Magniéfique, je vous expliquerai plus tard ;).
COMELS : Est-ce que tu peux nous expliquer ce que tu fais dans la vie ? Quel est ton métier
?
Bien sûr, j’ai créé ma société il y a trois ans en janvier 2018. Au départ, je travaillais en agence digitale. J’ai donc créé ma société pour continuer à accompagner des entreprises à se développer sur le web, à être visible en ligne via la création de sites web et le référencement. Au début de l’année 2020, j’ai pris un virage à 360 dans la continuité de ma passion. C’est-à-dire que j’ai voulu permettre aux investisseurs ou aux personnes qui travaillent pour elles d’être visibles en ligne par elles-mêmes. C’est à ce moment que je me suis lancée dans la formation pour, justement, aider les entrepreneures à être visibles, à créer leur site web pour être visibles sur internet et sur les moteurs de recherche.
Malheureusement, le référencement n’est pas encore très à la mode. On en parle, mais pas assez. Tout le monde ne connaît pas ses secrets. Mon objectif aujourd’hui c’est donc d’accompagner les femmes entrepreneures à être visibles avec un site internet professionnel qu’elles vont faire elles-mêmes ! Elles n’auront pas à passer par des plateformes qui ne sont généralement pas top et chères.
Donc voilà, mon gros parcours réalisé en 2020.
COMELS : Top ! Est-ce que tu peux nous dire pourquoi tu as investi dans l’immobilier ?
L’objectif de l’immobilier locatif était de diversifier mes revenus. C’est bien d’être sur le web, mais ce n’est pas suffisant. J’ai pensé à l’avenir, aux enfants et l’objectif était plus de pouvoir assurer le futur sereinement. Au départ, l’objectif était de se dire qu’avec mon mari on allait
investir sur Lyon pour faire principalement du locatif et réussir après à s’auto-financer, avoir du cashflow.
COMELS : Quel type d’investissement as-tu ?
On a un petit studio de 18 m² qui est situé dans le neuvième arrondissement à Lyon, à proximité du métro !
COMELS : Ça a été ton premier investissement ?
Oui. Parce que ça a été assez long… Ce premier investissement a été assez compliqué et a pris beaucoup de temps. Finalement, on y est arrivés et on l’a mis en location il y a deux mois et demi donc c’est assez récent. On est en train de se faire la main dessus. Après, l’objectif c’est bien évidemment de réinvestir dès qu’on pourra. Dès que les banques voudront nous prêter de l’argent. Investir dans l’immobilier en tant qu’indépendant n’est pas
évident, les banques sont sceptiques.
COMELS : Comment as-tu ciblé ton secteur ?
Alors Lyon, parce qu’à priori le marché ne va pas s’effondrer du jour au lendemain. On reste sur une ville qui est dynamique contrairement à des zones un peu plus éloignées. On voulait déjà rester dans Lyon intramuros à proximité du centre-ville et du métro sans pour autant être dans le centre. Niveau budget, le neuvième était aussi un bon compromis.
Sachant que le studio est à deux stations de métro du Vieux-Lyon et à cinq minutes à pied du métro, ce qui permet d’avoir un bien immobilier qui soit attractif et sur les quais de Saône.
Le but était aussi que ça soit rentable pour nous.
Aujourd’hui si on vendait le bien qu’on a acheté, on ferait déjà une plus-value qui est assez importante !
COMELS : Je t’ai entendu dire c’était un premier investissement difficile, est-ce que tu peux nous partager les points qui ont été bloquants pour toi ? Selon toi, qu’est-ce qui est compliqué dans l’immobilier ?
Premièrement, il fallait trouver un bien qui collait avec notre budget, c’est-à-dire autour de 100 000 euros. A Lyon, on n’a pas grand-chose dans ces prix-là et le peu qui sortait sur leboncoin était pris immédiatement dès les premières visites. Trouver le bien qui collait était donc la première difficulté.
Ensuite, le bien sur lequel on est tombé appartenait à un marchand de biens qui avait divisé un atelier en trois lots. Toutefois, il n’y avait pas de changement de destination effectué. On l’a donc acheté en tant qu’atelier”. C’était une problématique mais on s’est dit que ça n’était pas grave, qu’on ferait les démarches nous-mêmes. Tout était assez long au départ, les travaux n’étaient pas finalisés et les démarches administratives prenaient du temps. Je crois qu’on a visité le bien immobilier pour la première fois en juin 2019.
Après la visite, on a à peine eu le temps de réfléchir que ce bien était vendu !
Comme il y avait un autre studio de 12 m² à côté, on s’est positionné dessus et puis au mois de septembre quand on est revenus de vacances, la personne qui avait fait une proposition sur le studio de 18 m² s’est retirée. La raison était que c’était un bien à usage d’atelier et qu’elle n’avait pas envie de s’embêter avec tous les changements de destination.
On a signé le compromis en novembre donc ça a été assez long. Surtout que ça n’était pas fini, ça a pris pas mal de temps entre les changements de destination, la signature définitive, les travaux de réaménagement, etc.
Parce que oui, sachez qu’on peut commencer les démarches avant de signer le compromis. Cela permet de prendre de l’avance.
On a également eu les accords de la mairie très tard entre le confinement et l’adjoint au maire qui a changé de poste. Voilà pourquoi ce premier investissement était compliqué. Mais il ne faut jamais perdre espoir ! On y arrive et ça fonctionne ! Aujourd’hui, il est en location, tout est ok, je l’ai mis sur Airbnb en décembre et depuis il a pratiquement toujours été loué.
COMELS : Aujourd’hui tu as un peu de recul, mais est-ce que tu peux déjà te dire “je suis prête à réinvestir” ?
Moi oui. Je suis prête à réinvestir ! Le problème ce n’est pas moi, c’est la banque ! La problématique est plus d’avoir les fonds. Pour le coup, mes parents ont toujours été dans l’immobilier donc investir dans l’immobilier locatif ce n’est pas quelque chose qui me fait peur. Je suis habituée et ça ne me pose pas du tout problème.
COMELS : Quelle est ta situation familiale ?
Je suis mariée depuis 12 ans, on a deux enfants, deux garçons de 9 et 11 ans. On a acheté en couple !
COMELS : Selon toi, est-ce que c’est plus difficile d’investir quand on est une femme ?
Bonne question ! Je ne pense pas. Je pense que c’est vraiment un trait de caractère. Au début, c’est limite mon mari qui était plus réticent et qui craignait que la banque ne nous prête pas d’argent. Moi j’ai toujours été motivée, en mode “on y va”. Qui ne tente rien n’a rien, de toute façon, si ça ne marche pas, ça ne marche pas mais on aura tenté. Surtout que, dès le premier rendez-vous à la banque, elle nous a prêté à 110%, rien n’a posé problème !
Ça a totalement changé la façon dont mon mari a vu les choses.
COMELS : Sachant que par rapport à la banque, vous étiez déjà propriétaire de votre résidence principale ! C’était un avantage non ?
Oui mais c’est surtout le fait que mon mari soit ingénieur en CDI, dans la même entreprise depuis 15 ans, il a la sécurité de l’emploi. Aujourd’hui, le discours serait différent.
COMELS : Est-ce que tu as eu des mentors ou des personnes qui t’ont inspirée ? D’où est sortie cette motivation ?
Cette motivation d’investir dans l’immobilier est venue il y a quelques années quand j’étais encore salariée. Avec mon mari, on voulait déjà investir, on avait commencé à regarder et puis on s’est posé trop de questions. On n’est pas allé au bout de la démarche, on n’est pas allé voir la banque pour savoir combien on pouvait emprunter. Ce que j’ai à dire, c’est qu’il faut aller au bout des choses, casser ces fameux blocages que nous avons. Répondre à nos questions intérieures.
Suite à ça, j’ai commencé à lire le livre d’Olivier Seban qui était l’un des premiers à être très visible sur le net. Enfin, quand je suis devenue indépendante fin 2018, j’ai rencontré un investisseur immobilier devenu rentier qui m’a raconté son ascension. Je me suis dit que c’était génial et que je voulais faire la même chose. Il faut se rapprocher, sympathiser avec des personnes comme ça, qui nous motivent, qui ont les mêmes projets et ambitions que nous.
Je suis aussi allée à un séminaire de Mathieu de SuperHote avec mon mari, ce qui l’a aidé à mieux appréhender le monde des investisseurs.
COMELS : Est-ce que tu as un conseil à donner à des personnes qui ont envie de faire leur premier investissement et qui ne savent pas par où commencer ?
Conseil numéro 1 : Allez voir la banque !! Avant de se dire qu’on ne peut pas le faire, il faut y aller parce que chaque œil est différent, chaque projet est différent et chaque histoire est différente. Vous devez absolument savoir combien vous pouvez emprunter avant toute chose.
Conseil numéro 2 : Entourez-vous de personnes qui ont suivi le même chemin, ça aide ! Je sais que je rencontre pas mal d’entrepreneurs, d’investisseurs, des personnes qui ont investi, qui réussissent mais aussi qui ont eu des problèmes. L’expérience des autres permet aussi d’être préparé en amont et évite d’être complètement anéanti.
Puis allez jusqu’au bout ! Si vous avez une idée en tête, il faut y aller. Si vous ne le faites pas, personne ne le fera à votre place. Sur Lyon, on a la chance d’avoir beaucoup de groupes et je pense que c’est pareil dans toutes les grandes villes. Allez dans des meetups, ça permet de rencontrer d’autres investisseurs et c’est tellement enrichissant. Pas besoin d’acheter des formations à 10 000 euros pour pouvoir réussir son premier investissement immobilier.
COMELS : J’ai une dernière question à te poser. Est-ce que tu penses que l’entrepreneuriat t’a aidé dans ton parcours d’investisseuse ?
Oui je pense. Quand on est salarié, l’avantage est qu’on peut normalement emprunter plus facilement donc il y a moins de blocages à ce niveau-là. Par contre, il n’y a pas le même état d’esprit. Quand tu es indépendant, si tu veux de l’argent, faut y aller, ça ne tombe pas tout seul et si tu as une baisse de régime, tu ne peux pas te mettre en arrêt maladie. Je caricature un peu mais le fond est vrai. Tu ne peux pas être malade, tu ne peux pas baisser les bras ou t’investir un peu moins pendant une semaine car ton entreprise c’est toi.
Moi qui fais de la formation, étant donné que les personnes qui sont disponibles le sont seulement le soir tard, je fais des lives jusqu’à 23h en semaine.
À tous ceux qui pensent qu’on peut gagner sa vie sans rien faire, ça ne marche pas.
Le miracle du web qui génère un revenu passif sans rien faire est un rêve.
COMELS : En effet, souvent sur internet on te montre le résultat et on ne montre pas tout le chemin que la personne a donné pour en arriver là.
C’est clair, effectivement aujourd’hui on a un super appartement en location mais ça a duré un an et demi avant qu’il soit mis en location. Il fallait y croire jusqu’au bout, ne pas lâcher.
COMELS : C’est exactement ce qu’on a envie de transmettre !
Oui, tu peux générer des revenus complémentaires mais c’est du travail et du stress.
Oui c’est du boulot, il ne faut pas abandonner et y croire jusqu’au bout. Ne lâchez rien !