Aude : Premier investissement !

#12 - Interview Aude Courtain
Temps de lecture : 12 minutes

Aujourd’hui, nous avons rencontré Aude qui nous parle de son premier investissement, tout frais, tout récent ! Avec, en bonus, la visite en exclusivité de son bien locatif prêt à louer.

 

COMELS : Tu es née où et quand ?

Je suis née à L’Haÿ-les-Roses, en région parisienne, en 1993

COMELS : Tu investis où ?

J’ai investi à Villeurbanne, commune limitrophe de Lyon. Plus précisément au niveau de l’arrêt République.

COMELS : Achat-revente ou locatif ?

Là, on est plutôt partis sur du locatif, et plus précisément de la colocation.

COMELS : Quel est ton objectif dans la vie ?

Être heureuse et profiter.

COMELS : C’est quoi l’immobilier pour toi ?

Aujourd’hui, comme je suis au commencement des projets immobiliers, je dirais que c’est un moyen d’expression et d’épanouissement, tout simplement.

COMELS : Investir au féminin, est-ce que cela change quelque chose ?

J’ai envie de dire qu’en général, non, mais, parfois, oui.

COMELS : Un mot pour le fun ?

Ikea ! (rires)

COMELS : Quelles sont tes activités ?

Je travaille aussi dans le domaine de l’immobilier, plus précisément dans le conseil en immobilier. Et je suis consultante en accompagnement à la transformation. J’accompagne les entreprises qui ont des enjeux en termes de mode de travail, de fusion ou de diminution de l’accroissement des effectifs et qui, en parallèle, ont un projet immobilier en cours. Et donc j’utilise le levier de l’aménagement de l’espace pour accompagner ces transformations.

COMELS : Pourquoi as-tu investi dans l’immobilier ?

Le point de départ, ça a été beaucoup d’échanges avec pas mal d’amis qui parlaient du sujet. Et comme c’est un sujet qui, de par ma profession, me parle, m’évoque pas mal de choses, etc. Mon conjoint en a aussi beaucoup parlé parce qu’il voulait investir au début, tout seul. Et de fil en aiguille, quand je l’ai rejoint sur Lyon, l’année dernière en 2020, un beau jour, j’ai dit : « Maintenant, ça fait assez longtemps qu’on en parle, il faut passer à l’action ! ». 

COMELS/Corinne : Le passage à l’action !

J’ai commencé à chercher et, en 15 jours, c’était signé.

COMELS : Ah oui, 15 jours !

Oui, 4 visites et le 5ème, c’était le bon.

COMELS : Comment as-tu ciblé le ou les secteurs où tu as investi ?

Pour nous, il y avait un point hyper important, on voulait absolument être à côté du projet pour pouvoir suivre quasiment au jour le jour le projet. Donc peu de distance, que ce soit à pied ou en transport. Comme on habite à Lyon, on a commencé à regarder Lyon et ses environs. On a une amie qui habite à Villeurbanne qui était très satisfaite, qui l’est encore aujourd’hui, de sa qualité de vie, et aussi par rapport au prix, à l’attractivité, on s’est tournés vers Villeurbanne.

COMELS : Selon toi, est-il plus difficile d’investir quand on est une femme ?

Et bien, c’est ce que je disais tout à l’heure… En général, non, parce qu’en soi, on a les mêmes capacités et moyens aussi pour investir. Par contre, j’ai eu une situation qui m’a bien marquée en tant que femme, j’ai vu la différence homme-femme. Au tout début du projet, premier rendez-vous à la banque, parmi les banques auxquelles on se présentait pour le projet. Et bien la conseillère s’est adressée uniquement à mon conjoint, en son nom de famille uniquement. Et vraiment, le ressenti a été que le budget, le projet étaient portés par l’homme uniquement.

COMELS/Corinne : Genre tu n’existes pas…

Genre je n’existe pas… et on est ressortis. Roland, mon copain, m’a regardée et je lui ai dit « Ce ne sera pas cette banque ! » (rires)

COMELS/Mélanie : Je suis complètement d’accord avec moi. Ça m’est déjà arrivé aussi lors de mes premières acquisitions, j’ai fait pareil, rendez-vous dans une banque… Je n’ai pas eu un seul regard de la conseillère, c’était tout pour Olivier. Absolument affreux. Donc, ce genre de banques, n’y allez pas parce que la personne ne croit pas en votre projet en fait.

C’est ça. On ne s’est pas sentis compris, intégrés au projet. Pour moi, ce n’est pas possible, je ne peux pas démarrer un projet comme ça.

COMELS/Mélanie : C’est bien, merci pour ce partage.

Donc, là, actuellement, Aude nous accueille dans son premier appartement, son premier investissement du coup, donc félicitations ! Est-ce que tu veux nous en parler, nous dire comment ça s’est passé ?

Oui, avec plaisir. Alors du coup, vous êtes ici dans l’appartement, qui est situé au dernier étage. Un appartement qui a un bel avantage, c’est qu’il est super lumineux. Il est traversant. On a de part et d’autre deux balcons. 6ème étage, donc on a une super belle vue. À la base, c’était un appartement avec deux chambres et un double salon. Donc une partie principale avec un double séjour. Et on a fait le choix d’agrandir et de prendre cette partie double séjour pour créer une troisième chambre. Et la grosse différence, c’est qu’on a cassé, on a cassé un maximum de cloisons pour pouvoir créer une pièce de convivialité unique, vraiment la pièce de vie centrale. On l’a vraiment voulue comme le cœur de la colocation. Et on a créé les trois chambres. Deux dans les chambres initiales et une troisième dans la partie double séjour.

COMELS/Mélanie : Génial ! Donc, là, toi, ton positionnement, c’est un positionnement haut de gamme, ce que tu as fait en matière de travaux. Est-ce que tu peux nous dire pourquoi tu as choisi ce positionnement pour ce premier investissement ? Est-ce que tu peux nous expliquer ?

En fait, on a eu un coup de cœur pour cet appartement. Alors, évidemment, il y a une règle qu’on essaie de s’appliquer, c’est le début, c’est de ne pas trop s’investir émotionnellement. Pour autant, on avait besoin d’être rassurés, un petit peu. Donc le côté “OK, on sait que ce n’est pas pour nous demain, mais on s’y verrait”, donc ça a joué. On a pris l’appartement qu’on a trouvé, en en ayant vu d’autres, on avait quand même comparé. C’est pas le premier qu’on ait vu. Et donc il offrait des possibilités dont celle d’avoir trois chambres. On en a envisagé une quatrième, mais ça nous semblait très compliqué. Ça voulait dire un second point d’eau, salle d’eau ou salle de bain. On n’a pas réussi à l’intégrer. Et donc on s’est dit, on va prendre le parti pris de faire quelque chose de très qualitatif parce qu’aussi les chambres étaient non mitoyennes. Il y a vraiment ce critère de base : chaque chambre avait son intimité. Et donc on s’est dit qu’on allait pousser les prestations à la fois de service et d’aménagement, dans le choix du mobilier, et notamment la cuisine qui est une pièce centrale et qu’on a particulièrement travaillée dans ce sens-là.

COMELS/Corinne : Pour une visite complète de l’appartement, rendez-vous ici !

COMELS : Qu’est-ce que tu adores dans l’immobilier ?

Je sais qu’il y a deux phases qui me plaisent beaucoup à ce stade, parce que je n’ai pas encore découvert tout le parcours,…

COMELS/Corinne : La gestion ? (rires)

Voilà ! Mais, jusque-là, moi, j’ai particulièrement adoré la recherche, le fait d’avoir envie de trouver LE bien unique qui va répondre à toutes nos exigences, à toutes nos attentes, en tous cas, dans la majorité. Moi, j’adore découvrir les appartements, à l’arrivée, à chaque fois c’est un peu l’aventure, tu dois tout regarder, arriver à te projeter. Donc j’aime beaucoup cette phase-là.

Et celle que j’aime particulièrement aussi, c’est la partie conception des plans. Donc là, vraiment, tu commences le projet. Le projet prend vie déjà sur les plans, avec ce côté concept architectural, la touche finale, mettre en avant le bien, l’esthétisme du bien.

Ce sont des phases qui me plaisent.

COMELS/Mélanie : Du coup, toi, tu as un savoir-faire au niveau des plans, c’est ça ? Par rapport au métier que tu pratiques, c’est ça ? Donc c’est toi qui as géré cette partie-là ?

Alors la partie plans pure, création des plans, ce n’est pas moi directement. J’ai une amie qui nous a aidés, qui, elle, est architecte d’intérieur. Elle a travaillé les plans, en co-construction avec nous. Donc c’est elle qui a utilisé les logiciels de création de plan. Par contre, on a, avec mon conjoint, et moi-même par mon métier, des connaissances… parce que j’interagis tous les jours avec des archis d’intérieur, donc la lecture de plans et les contraintes liées au bâtiment, je les connais. Et sur la partie conception architecturale, là par contre, c’est moi qui ai lancé ce qu’on appelle les Moodboards, donc la tendance du concept. Et, après, elle est venue donner son avis, affiner, peaufiner.

Ça a vraiment été de la co-construction avec tout de même une amorce et un lead de notre côté.

COMELS : Qu’est-ce que tu détestes dans l’immobilier ?

L’administration, la paperasse (rires) Je pense, comme beaucoup !

Surtout quand on commence, il faut tout chercher, parce qu’on veut aussi tout comprendre, ne pas se faire avoir, avoir les différentes options en perspective. Mais je pense que c’est nécessaire de s’y mettre parce qu’après on est plus sachant, on maîtrise encore mieux son sujet. Et je pense qu’après un, après deux, après trois, ça devient un automatisme. Et puis aussi les moyens de déléguer, si vraiment ça se développe, qu’on prend de l’ampleur, ou se répartir les tâches, donc voilà.

COMELS/Mélanie : Mais je te rassure, si tu n’aimes déjà pas l’administratif, tu ne vas pas te mettre à l’aimer après non plus, même au bout de trois ou quatre ! (rires)

Non, mais je pense que, quand il faut déléguer, j’ai tendance à appliquer, dans ma vie pro comme perso, de passer par l’étape de compréhension, de faire par soi-même pour être en mesure après, si on délègue, de déléguer correctement et d’avoir conscience de ce que ça implique derrière, pour la personne qui serait en charge de la tâche.

COMELS : Quels sont tes mentors ?

Alors, moi, je n’en suis qu’au début, donc ce sont plutôt des grandes inspirations. Mais ça me fait quand même penser à deux personnes de mon entourage, dont une qui est en face de moi, donc Corinne, et un autre ami qui ont toujours été là depuis le début du lancement de mon projet immobilier. C’est des personnes avec qui j’ai beaucoup échangé et qui font que, mine de rien, j’en suis là aujourd’hui. Elles ont toujours été présentes, disponibles quand on avait des questions et, du coup, ça a facilité l’action et l’aboutissement aujourd’hui.

COMELS/Corinne : C’est vrai que je me souviens, l’été dernier, on a réussi à trouver un créneau… Les bars étaient ouverts, on était dans une autre vie (rires). Du coup avec Roland et Yannis, on s’est posés tous les quatre sur un coin de table à regarder les plans, et tout, ça c’est un truc que j’adore !

Et ça rassure en fait, ça ouvre sur d’autres sujets auxquels on n’a pas forcément pensé, donc c’est un accompagnement, mine de rien, le fait de savoir qu’il y a d’autres personnes qui sont dans le même cas que nous, qu’on peut facilement contacter, à qui avoir accès, ça change la donne, on ne se sent pas seuls. Et puis il y a des exemples, du partage, ça motive !

COMELS/Mélanie : C’est très beau, ce que tu viens de dire. Non, non, mais c’est vrai, moi, je sais que c’est grâce à toutes les personnes qui ont été autour de moi que j’ai pu passer à l’action. Et ça casse les barrières aussi, parce que tu as pas mal de barrières et de freins… Quand la personne en face de toi te dit « Non, mais ça, c’est pas un problème » et, à toi, ça te semble énorme, c’est ton point de blocage…Le fait d’entendre le point de vue d’une autre personne qui est déjà passée par là…Pour lui, c’est juste simple et il résout ton problème en quelques mots, quoi.

En face de nous, on a des personnes qui ont de la bouteille en immobilier, mais on a aussi des personnes qui débutent…

COMELS : L’immobilier n’est pas de tout repos : une anecdote ?

Il y en a une qui est vraiment très parlante. Le premier appartement que j’ai acheté, il y a déjà eu trois locataires dedans en deux ans, donc ça fait un peu de turnover. Et, la dernière fois que je l’ai loué, c’était au mois de décembre 2020, donc juste après le confinement du mois de novembre. Ce n’était pas une période très facile, déjà, pour louer. Et il se trouve que j’ai dû faire trois salves de visites pour le louer. J’ai fait une première salve de visites avec deux personnes, une qui n’est pas venue et l’autre qui ne faisait pas du tout l’affaire au niveau du projet de location. La deuxième fois, j’ai trouvé quelqu’un qui n’est jamais venu signer son bail. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles de sa part, il a disparu, le jour de la signature du bail. Et donc, j’ai dû faire de nouvelles visites, et là j’ai trouvé la locataire actuelle, donc c’était du travail !

COMELS/Mélanie : Oui, c’est toujours du travail, tout ça. Après, tu verras que l’avantage de la colocation, notamment pour la partie visites, c’est de déléguer éventuellement cette partie à tes colocataires sur place.

COMELS : Le mot de la fin : Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut se lancer ?

Je dirais : soyez curieux ! Posez des questions, n’hésitez pas à consulter, à acheter des livres,etc. pour avoir différents points de vue. Et, une fois que vous pensez avoir une bonne vision, alors avoir une bonne vision ne veut pas dire être sachant sur tout, mais avoir un peu en tête votre projet et une ligne directrice, je crois qu’il faut croire en soi et se lancer. Voilà, ce serait mes conseils.

COMELS/Corinne : Ce serait le mot de la fin !

COMELS/Mélanie : Exactement, merci Aude !

COMELS/Corinne : Merci Aude, merci à vous (qui nous regardez) et à bientôt pour une prochaine vidéo !