Awatif : Une volonté de fer !

#16 - Interview Awatif
Temps de lecture : 20 minutes

Aujourd’hui, on est avec une grande investisseuse qui s’appelle Awatif. Elle possède à ce jour un parc immobilier assez impressionnant alors qu’elle s’est lancée il n’y a pas si longtemps. Dans cette interview, elle nous partage son propre mindset, celui qui lui a permis d’avancer aussi efficacement dans son parcours d’investisseuse immobilier.

COMELS : Tu es née où et quand ?

Je suis née à Pontoise, en région parisienne dans le 95, en 1982.

COMELS : Tu investis où ?

J’investis dans toute la France, je n’ai pas de spécificité géographique et j’ai vraiment une stratégie de diversification à travers toute la France et à travers différentes structures également.

COMELS : Achat Revente ou Locatif ?

Les 2 !

COMELS : Quel est ton objectif dans la vie ?

C’est très simple : être heureuse, et que mes proches et moi-même soyons en bonne santé. C’est la seule chose qui compte.

COMELS : C’est quoi l’immobilier pour toi ?

L’immobilier, pour moi, c’est un levier puissant pour générer du cash rapidement, surtout quand on maîtrise les règles du jeu.

COMELS : Investir au Féminin, ça change quelque chose ? 

Absolument pas.

COMELS : Un mot pour le fun ?

L’immobilier : un véritable ascenseur émotionnel !

COMELS : Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Est-ce que tu es salariée ? Est-ce que tu es entrepreneur ? Quelles sont tes activités ?

Je suis investisseuse dans le locatif. J’ai, aujourd’hui, à mon actif, un parc de 35 biens : habitations, locaux commerciaux, immeubles de rapport, un petit peu partout dans la France. J’ai également la casquette de marchand de biens, avec 40 opérations en cours aujourd’hui sur l’année 2021. Il faut savoir que j’ai fait ça assez rapidement. J’ai vraiment investi dans l’immobilier depuis 2018 très exactement. J’ai monté tout ça en l’espace de 3 ans, ce qui m’a permis de quitter le salariat très exactement le 30 janvier 2020. 

COMELS : Bravo !

Merci ! Oui, ça a été assez rapide, mais il paraît que mon notaire m’a détecté une hyperactivité ! (rires) 

COMELS : Ok ! Et tu faisais quoi avant, comme job ?

J’étais responsable dans la distribution, responsable logistique dans la grande distribution. En gros, je m’occupais de négocier tous les contrats et le réseau de distribution et de plateforme logistique pour un grand groupe américain à l’échelle européenne.

COMELS : Pourquoi as-tu investi dans l’immobilier ?

J’ai principalement investi dans l’immobilier pour… il faut le dire, j’avais vraiment une envie d’un changement de vie radical. Parce qu’on a beau dire ce qu’on peut dire, l’argent vous permet d’accéder à une liberté financière et à une liberté tout court, donc j’ai aucun tabou par rapport à l’argent et je pense que c’est un sacré vecteur justement pour un changement de vie et pour moi, et pour mes proches également.

COMELS : Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu qu’est-ce qui a été le point déclencheur, parce que tu étais salariée, visiblement avec un poste intéressant… Qu’est-ce qui a fait que, dans ta tête, tu t’es dit “Ah ouais, là, terminé !” ?

C’est vraiment par le pur des hasards. Je suis arrivée dans l’immobilier par le pur des hasards, parce qu’en plus, je fais partie de ces personnes qui n’étaient pas du tout “gavées” par leur job, bien au contraire, je pense que j’étais destinée à une super carrière dans mon entreprise. D’ailleurs, ça a été un gros choc pour mon entreprise d’apprendre que j’allais partir, parce que, bien évidemment, ils ne savaient pas ce que j’avais en parallèle, que j’avais développé une activité en parallèle. On a même essayé de me retenir en me proposant un poste à la direction, que j’ai bien sûr refusé… Mais tout ça pour vous dire que je n’étais pas dans un contexte de frustration ou quoi que ce soit, de ras-le-bol de job, j’étais vraiment très très bien dans mon entreprise, sauf que… J’ai commencé vraiment à investir en 2018 en “bon père/bonne mère de famille”, je ne sais pas si ça se dit comme ça au féminin (rires), mais voilà. J’ai commencé avec une petite studette à Paris 8ème, à investir mais vraiment juste pour placer mon argent. Et je me suis rendue compte que… à l’époque, j’avais commencé à faire du Airbnb, à l’époque où ce n’était pas encore interdit, et le business avait explosé, c’est ce qui m’a vraiment mis le pied à l’étrier. Je me suis dit “Ah, il y a peut-être quelque chose à faire dans l’immobilier”, j’ai continué dans cette lancée-là. Et, à un moment donné, vous continuez, vous continuez, vous continuez, vous vous rendez compte que le désir de ce business est supérieur au désir que vous avez pour votre job, ça prend le dessus. Et puis je me suis fixée un objectif d’aller vraiment très très vite pour quitter le salariat et me consacrer vraiment pleinement à l’immobilier.

COMELS : À t’écouter, en fait… c’est devenu une passion pour toi, non ?

Oui, c’est devenu une passion dans le sens où … Ce qui me passionne, c’est pas… comment dire… parce que c’est du boulot, hein ! Là, on résume vraiment très rapidement les étapes, mais c’est énormément d’investissement, comme je disais, l’immobilier, c’est l’ascenseur émotionnel, c’est loin d’être un long fleuve tranquille, donc il y a quand même du job, il y a beaucoup de job à faire. Ce qui me passionne, c’est vraiment… Bon après, moi, je suis une fille de résultat, donc j’aime les résultats, j’aime le concret, j’aime travailler pour avoir des résultats, donc ce qui me passionne, c’est vraiment les résultats et pas le travail de l’immobilier en soi. Pour moi, on en rediscutera peut-être plus tard, peut-être en fin d’interview, mais ce qui me passionne, pour moi, l’immobilier est juste un levier intermédiaire pour lever du cash assez rapidement quand on maîtrise les règles du jeu, pour, ensuite, peut-être d’ici quelques années, me consacrer à des choses qui sont un peu plus, comment dire, qui me tiennent peut-être un peu plus à cœur ou qui sont un peu plus… Je ne sais pas comment expliquer, mais des business qui me tiennent à cœur, des business que je fais parce que j’ai le plaisir de le faire.

COMELS : Oui, en fait c’est une étape intermédiaire…

Exactement ! C’est exactement ça, c’est une étape intermédiaire, c’est un levier pour aller soulever du cash… Voilà. Après, j’ai une sensibilité, bien évidemment, sinon je ne le ferais pas, j’ai une sensibilité à l’immobilier, j’aime la pierre, quand je rentre dans un appartement et que je vois de belles poutres, de belles hauteurs sous plafond, voilà, c’est quelque chose qui me passionne, j’aime la pierre en soi, mais le métier, que ce soit aussi bien investisseur locatif que marchand de biens, c’est pas compliqué. J’aime pas dire compliqué parce qu’il ne faut pas avoir fait Saint-Cyr pour pouvoir le faire, mais disons qu’il faut faire preuve quand même d’une sacrée détermination pour aller jusqu’au bout des choses, pour que l’affaire aboutisse. On va dire ça comme ça.

COMELS : Donc tu nous as dit que tu avais investi finalement partout en France. Qu’est-ce qui t’a motivée finalement à choisir l’ensemble de ces secteurs plutôt que de te dire “J’investis à côté de chez moi” ?

En fait, ça a été vraiment une évidence très rapidement. Moi, je suis de la région parisienne. Paris, la région parisienne, on est sur un marché qui est quand même très très dynamique. Il est très très très difficile d’aller se dégager de belles rentabilités pour pouvoir en vivre. Donc j’ai très vite compris qu’il fallait que j’aille voir un petit peu plus loin, et que l’immobilier ne tourne pas que autour des grandes villes. Donc voilà, c’est la raison pour laquelle j’ai fait ce choix stratégique de ne pas me limiter en termes de bonnes affaires, de me dire que je préfère aller chercher une rentabilité quitte à ce que ce soit plus loin de chez moi, quitte à ce que ça me coûte plus de travail et de temps, mais j’avais besoin de cette indépendance financière.

COMELS : On en a parlé un petit peu tout à l’heure, je te repose la question du coup : Est-ce que, selon toi, il est plus difficile d’investir quand on est une femme ?

Alors, je réponds la même chose : absolument pas et je dirais même bien au contraire ! Je pense plutôt, très honnêtement, que c’est un avantage, car, dans l’esprit du commun des mortels, les femmes inspirent davantage confiance que les hommes, ce qui est complètement faux dans l’absolu, on a des filles bien et on a des mecs bien ! Il n’y a pas de souci par rapport à ça, mais je ne sais pas, la femme inspire plus. Quand vous êtes face à un banquier ou un agent immobilier ou un notaire, l’image que les gens ont, c’est que la femme a le côté “moins magouilleur” on va dire (rires), elle est un peu plus carrée de manière générale. Pour moi, c’est clairement un avantage. Et puis, je pense qu’on a… Ça, c’est vraiment un point de vue qui m’est vraiment très très personnel, on a, de manière générale, tendance à se cacher derrière les inégalités hommes-femmes qui, pour moi, sont clairement un faux débat, je le dis. Je suis fondamentalement et viscéralement persuadée que la réussite vient de la détermination et du talent de la personne, peu importe que l’on soit une femme, un homme ou ce que vous voulez. Mais, de manière générale, je pense que c’est un peu facile aussi, à chaque fois, de se dire “J’ai pas obtenu ça ou j’ai pas ceci parce que je suis une femme” voilà. Non, à un moment donné, on se regarde, on est des êtres humains, on prend le recul, on analyse les choses, si on a un échec, on se dit “Pourquoi ça n’a pas fonctionné ?”. C’est beaucoup plus facile de se dire que ça n’a pas fonctionné parce que je suis une femme. Pour x ou y raisons en fait. Là, on prend l’exemple de la femme, voilà. Je prends du recul, je me dis “Mais pourquoi ça n’a pas fonctionné ?”, j’analyse, et voilà, je corrige, je me remets en question… et ça m’est arrivé plein de fois… Ça, c’est mon point de vue, en tout cas !

COMELS : Est-ce que tu veux nous parler de ton premier investissement ? On fait un petit bon en arrière ! Le tout premier, comment ça s’est passé ?

Mon premier investissement, c’était dans une studette à Paris, ce qu’on appelle vulgairement une chambre de bonne. Paris 8ème, super bien situé, juste perpendiculaire à l’avenue des Champs-Elysées. Un très mauvais investissement au départ, je n’étais pas encore formée, je ne m’étais pas bien formée sur le sujet, je m’étais dit “J’investis histoire de placer mon argent et que ça ne parte pas ailleurs”. J’avais, au départ, l’idée de pouvoir l’exploiter en location classique, meublée classique. Puis, sur les recommandations d’un notaire qui m’avait dit “Vous savez, le Airbnb, la location courte durée fonctionne super bien sur Paris” donc j’ai essayé ça et, à ma grande surprise, ça a super bien fonctionné malgré la petite surface, parce qu’on parle d’un 10m2, hein ! On ne parle pas d’un 50m2 ou d’un 60m2. Et voilà j’ai réussi finalement à rentabiliser une opération qui, au départ, n’était pas forcément rentable. Après, il y a les lois qui sont arrivées, un petit peu plus tard, 1 an ou 2 ans après je ne sais plus, les lois sont arrivées et on n’avait plus le droit de faire du Airbnb, donc j’ai complètement arrêté, mais c’est pas grave, j’avais assez rentabilisé, en termes d’opération, pour continuer à le garder et, aujourd’hui, il s’autofinance, il ne me génère pas énormément d’argent, mais il s’autofinance et compense largement avec les autres investissements que je peux avoir dans d’autres secteurs.

COMELS : Qu’est-ce que tu détestes dans l’immobilier, Awatif ?

Je déteste éplucher les règlements de copropriété qui font juste 150 000 pages (rires) et je déteste la comptabilité également, liée à l’immobilier, j’ai horreur de faire ça.

COMELS : Et, a contrario, qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce que tu adores dans l’immobilier ?

Après, c’est toute la partie moche, du terrain, je suis une fille du relationnel, donc j’aime chercher les bonnes affaires, les négocier. J’aime également le côté créatif sur les différents biens que je peux trouver ou sur le projet. J’aime me dire “Voilà, aujourd’hui, on a un bien A, il est comme ça, comment est-ce qu’on peut l’exploiter de manière différente ? Est-ce qu’on ne peut pas le découper, faire une structure différente ?”. J’aime vraiment le côté créatif sur le projet en question.

COMELS : Je reviens sur une question qu’on a oublié de te poser au démarrage : Est-ce que, aujourd’hui, tu investis seule ou à plusieurs ? Comment fais-tu les choses dans ton organisation ?

Tout ce qui est locatif, j’ai tout fait toute seule, investissement 100% toute seule. Les opérations actuellement que j’ai en marchand de biens, j’en ai 13 que je fais toute seule, j’en ai une que je fais en association, c’est tout récent, cette association, je la fais avec une personne, on est en train de créer une société à part entière où là on va être vraiment sur du business long terme, on va partir sur des projets justement communs pour aller chercher des choses un peu plus patrimoniales et un peu plus valorisantes.

COMELS : Est-ce que tu as des mentors, des personnes qui t’ont accompagnée ou qui t’inspirent encore aujourd’hui ?

Clairement, clairement, la première étape, c’est clair, net et précis, j’ai acheté la formation de Yann Darwin de l’Académie des investisseurs rentables et, aujourd’hui, je peux clairement le dire, que c’est grâce à lui que j’ai pu obtenir cette liberté financière et quitter mon job de salariée. Cette formation est juste dingue, je vous assure, je ne fais pas de promo. En termes de techniques dans l’immobilier, elle reprend tout ce qu’il faut savoir sur l’immobilier, donc clairement mon mentor numéro 1 a été Yann Darwin de l’Académie des investisseurs rentables. Pour la partie marchand de biens, aujourd’hui, je suis en train de faire ce qu’on appelle scaler son business. Donc je fais partie du Cercle des marchands de biens de Seb Marcus où là on n’est vraiment pas dans le côté formation, mais plutôt on passe à l’étape supérieure où on vous apprend… En fait, c’est un accompagnement, le Cercle MDB est un accompagnement qui permet en gros d’accélérer, de scaler son business, c’est un club, c’est un club premium, on n’a que des gens qui sont là qui ont un certain patrimoine, qui ont une certaine expérience en locatif, qui ont des finances également, donc l’objectif, c’est vraiment la synergie totale du groupe. On est aujourd’hui 70 membres et je crois que Seb arrête les inscriptions à 100 membres. Et aujourd’hui, clairement, l’objectif, c’est l’accompagnement et grandir tous ensemble pour créer une grosse synergie de groupe, et aller chercher du levier encore plus important et aller taper dans des projets plus patrimoniaux ou à l’étranger ou de promotion, des choses comme ça. Donc, là, j’entre dans une “nouvelle dimension” qui, je vous l’avoue, me dépasse un petit peu aujourd’hui, parce que j’apprends encore. Je suis entrée en octobre 2020 dans ce club, mais vraiment au top, je me sens hyper privilégiée de faire partie de ce cercle.

Voilà mes deux mentors.

En gros, Yann m’a permis ma liberté financière et de quitter mon job, et Sébastien Marcus est en train de m’apprendre à scaler un business et aller casser toutes les barrières.

COMELS : Passer à la vitesse supérieure, passer au-dessus, quoi.

Voilà. D’ailleurs, j’invite tous les gens à le suivre sur Insta, Seb Marcus.

(rires)

COMELS : Awatif, on dit que l’immobilier n’est pas de tout repos, est-ce que tu pourrais nous partager une anecdote ?

Franchement, j’en ai plein. Je vous assure que je pourrais écrire un bouquin tellement j’ai d’anecdotes. Mais, pour résumer vraiment très rapidement : les artisans qui vous plantent sur le chantier et qui disparaissent avec l’argent, ça m’est arrivé ; les mauvaises surprises de chantier que vous n’avez pas budgétées parce qu’on casse quelque chose qu’on n’avait pas vu, mauvaise surprise et là vous avez des coûts plus importants que ce que vous n’aviez prévu ; j’ai eu le cas d’un harcèlement d’un locataire aussi, un peu dérangé, la susceptibilité des agents immobiliers ou propriétaires directs quand vous osez faire des offres massacrées à -40%, qu’on vous raccroche, … Tous ces trucs-là, c’est des anecdotes, mais voilà, présentement, j’en ai vraiment plein, mais, a contrario, on a tendance à se focaliser sur le négatif, mais c’est aussi de belles rencontres, l’immobilier. Ça m’est arrivé d’acheter à une petite propriétaire qui m’avait vendu un immeuble, c’était l’immeuble de son papa, je l’avais rénové, on avait déjeuné au restaurant et je l’avais invitée, je lui avais fait revisiter l’immeuble avec les travaux refaits parce que l’immeuble était vraiment en ruines, donc refait à neuf, et là, elle avait quasi les larmes aux yeux en me disant “Merci. Ça me tenait à cœur, vous avez fait quelque chose de bien. Ça me rassure d’avoir vendu à quelqu’un qui n’est pas marchand de sommeil et qui fait les choses bien”. Et, fin mot de l’histoire, 2 mois après, elle me rappelle pour me revendre un autre truc, super sympa, voilà.

Pareil, il n’y a pas plus longtemps qu’il y a deux semaines de ça, j’arrive, j’achète deux appartements dans une copropriété, je visite, le feeling passe super bien avec le propriétaire, là je vois au bout de la copropriété qu’il y a un grand jardin et je lui demande de manière très innocente à qui appartient ce jardin, ce grand jardin, il me dit “À moi, je suis en train de revendre tout l’immeuble, vous le voulez ?”. Donc, moi, au départ, je pensais qu’il allait me proposer un tarif, je lui dis “Écoutez, j’ai très peu négocié vos appartements, donc je pense que vous allez peut-être bien m’allumer sur le terrain”. Et il me dit “Non, non, je vous le donne avec les appartements. Je le divise et je vous le donne.”

Donc voilà, c’est pas de tout repos, mais c’est aussi de belles rencontres et de belles surprises des fois et, de toute façon, j’ai presque envie de dire que tout tourne, et même de manière générale dans la vie, tout tourne autour de l’humain, votre approche, comment vous approchez les gens, si vous faites les choses bien, vous avez le retour forcément tôt ou tard, c’est peut-être pas tout de suite, c’est peut-être dans 2 ans, 3 ans, 5 ans, je ne sais pas, mais voilà, en tout cas, c’est ma philosophie et c’est comme ça que j’ai été éduquée.

COMELS : Awatif, pour terminer, est-ce que, avec toute ton expérience, si tu devais rediscuter avec la femme que tu étais quand tu as découvert l’immobilier en 2018, qu’est-ce que tu te dirais ou qu’est-ce que tu dirais à toutes les nanas qui nous regardent et qui démarrent ? Un super conseil ?!

Je pense que c’est en pratiquant, c’est le passage à l’action, en tout cas, moi, c’est comme ça que moi, je fonctionne, je sais qu’il y a des personnes qui fonctionnent beaucoup avec “je m’instruis énormément, j’écoute beaucoup de podcasts de mindset, je lis beaucoup de choses, je regarde pas mal de trucs” et, à la fin, deux ans après, ne passent toujours pas à l’action. Moi, j’ai un peu la logique inverse, j’ai besoin de passer à l’action et de voir les résultats pour développer mon mindset et me dire “Ah, ça marche, donc je continue, et c’est génial, et je vais scaler”. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, je suis vraiment  quelqu’un de très pragmatique, en fait. En gros, mon conseil, ce serait ça : ne pas trop chercher à avoir les réponses à toutes les questions. Dans l’immobilier, on est entourés d’experts, on a des notaires qui sont là pour vérifier les choses, on a des agents immobiliers, quand ils sont bons, je dis bien (rires), on a des banquiers, des avocats fiscalistes. On est entourés, donc servez-vous, j’ai envie de dire, les filles, servez-vous de ces experts et n’essayez pas de tout connaître et de tout comprendre parce que vous n’y arriverez pas, c’est une perte de temps et, dans dix ans, on y est encore et vous n’aurez toujours rien fait. Donc, vraiment, mon conseil, c’est de ne pas chercher sans arrêt des réponses à toutes les questions, allez à l’essentiel. Je ne sais pas si tout le monde connaît la méthode 80-20, mais elle fonctionne super bien. Allez vraiment à l’essentiel, vérifiez les choses essentielles. Après, c’est le passage à l’action qui va vous mettre cette petite flamme et qui va vous permettre d’enchaîner. Je dis enchaîner dans l’immobilier, mais c’est selon les aspirations de chacun. C’est se dire “Je fais une ou deux opérations, je me mets en confiance”. Après, pourquoi ne pas partir sur un autre business ou faire autre chose. Il ne faut pas forcément que tout tourne autour de l’immobilier, bien évidemment.

COMELS : Ce que tu dis est hyper important et, du coup, tu peux le dupliquer dans tous les domaines, c’est bien de se former un peu, de ne pas partir la fleur au fusil non plus, mais de passer à l’action, de te confronter à la réalité du terrain et de te dire “Ben voilà, les problèmes, tiens, je ne les avais pas lus dans les bouquins, je vais les rencontrer et je vais trouver des solutions, en fait !”

Exactement ! Alors bien sûr qu’il faut se former, bien évidemment, et c’est pour ça que je me forme et je me forme toujours, voilà. Après, on n’est pas obligés de tout connaître. C’est propre à chacun. Il y a des personnes qui ont besoin de tout contrôler. Moi, j’ai eu cette capacité de par mon métier d’avant aussi, parce que je gérais beaucoup d’équipes à travers toute l’Europe, donc j’ai cette capacité à me dire “Je délègue”. Et j’ai presque envie de dire que, si, demain, il y a un problème, c’est pas grave, les experts sont là. Si votre notaire s’est trompé, sa responsabilité sera engagée, si votre agent immobilier n’a pas fait son taf correctement, sa responsabilité sera engagée. Je veux dire que vous n’êtes pas responsable de tout ce qu’il se passe, quoi. Par contre, vous devez connaître votre business, votre secteur, toutes ces choses-là. Il faut savoir se concentrer sur connaître son secteur, son business, faire correctement son étude de marché, tester le marché, challenger, bien négocier, toutes ces choses-là, c’est super important. Après, tout le reste, on s’en fiche, la fiscalité, ça viendra après. Il faut vraiment avoir en tête qu’on ne peut pas tout connaître.

COMELS : Merci ! Merci pour tous ces conseils.

De rien, avec plaisir.

COMELS : Je te dis à très vite dans une prochaine interview.

À très bientôt !