Élodie, une investisseuse qui incarne la persévérance.

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Temps de lecture : 10 minutes

Il y a quelques mois, nous avons interviewé Élodie sur notre chaîne YouTube « Investir Comels ». Jeune maman dynamique, elle nous a dévoilé de façon très authentique son parcours d’investisseuse inspirante et passionnée.

Si l’immobilier n’a pas toujours été une expérience sans faille, elle n’a jamais baissé les bras et continue à investir dans l’immobilier. Elle indique même avoir de nouveaux projets ambitieux en tête ! Nous vous laissons lire ce beau partage d’expérience honnête et inspirant !

Retour sur une interview inspirante

COMELS : Où es-tu née et quand ?

Je suis née près de Tours en 1986, le 14 juillet ! Une vraie révolutionnaire 😉.

COMELS : Où est-ce que tu investis ?

J’investis toujours près de chez moi, à 15 minutes maximum de mon lieu d’habitation, c’est-à-dire au sud de Tours.

COMELS : Plutôt achat/revente ou investissement locatif ?

Pour l’instant j’investis dans le locatif, mais ça devrait changer dans les prochaines années, je l’espère !

COMELS : Quel est ton objectif dans la vie ?

La liberté. Selon moi, ça commence par la liberté de penser, notamment au regard de l’actualité. Également, je fais allusion à la possibilité de vivre toutes les expériences dont j’ai envie et d’aller où je veux quand je veux.

Voilà, c’est ça.

COMELS : Que représente l’immobilier pour toi ?

J’ai un rapport assez spécial avec les biens immobiliers. Pour moi, ça dépasse le fait de posséder un bien à proprement dit. Je perçois une dimension un peu spéciale à travers l’investissement locatif. J’aime bien l’idée de loger des gens, d’accueillir des familles. J’adore effectuer des travaux. J’adore sublimer les vieilles pierres. Voilà, c’est un peu un mélange de tout ça.

COMELS : Investir au féminin, ça change quelque chose ?

Non, je ne crois pas.

COMELS : Un mot pour le fun ?

Achetez mon immeuble (rires). Il est en vente et il n’est pas cher ! 250 000 euros à Sainte-Maure-de-Touraine. En plus, c’est là-bas qu’est fabriqué le fromage de chèvre 😊.

COMELS : Pourquoi est-ce que tu as investi dans l’immobilier ?

Avec mon ex-compagnon, on a commencé par rénover notre maison. On est un peu tombés dedans par hasard. On ne savait pas qu’on allait aimer ça et puis on s’est séparés, on a revendu la maison et on s’est fait une plus-value. Quand j’ai rencontré mon chéri actuel, je suis tombée sur le livre « Comment je suis devenue rentière en 4 ans ? » d’Élise Frank et ça m’a révélée !

Je me suis dit que je voulais investir dans le locatif maintenant. Évidemment, je ne suis pas rentière et ça fait plus de 4 ans mais ça m’a permis de mettre un pied dans ce monde et j’ai vu qu’on pouvait faire les choses différemment, que l’immobilier pouvait rapporter tout de suite et pas dans 20 ans. Ça a commencé comme ça.

COMELS : Aujourd’hui, tu investis proche de chez toi. Comment cibles-tu les lieux où tu souhaites investir ?

À chaque fois, j’ai une recherche spéciale. Le premier bien, c’était un petit logement pas cher avoisinant les 45 000 € donc j’ai trouvé facilement à 20 minutes de chez moi. À la suite de ça, je me suis dit que je voulais trouver un petit immeuble de rapport et c’était mon deuxième achat. Je l’ai également trouvé à 15 minutes de chez moi. Je n’ai jamais eu trop de soucis à trouver mes biens immobiliers.

J’aime bien que mes biens soient proches de ma résidence principale parce que c’est moi qui prends en charge la gestion de ces derniers et je réalise pas mal de travaux dedans. Donc, il ne faut pas que ce soit trop loin.

COMELS : Selon toi, est-ce que c’est plus difficile d’investir quand on est une femme ?

Non je ne pense pas que les banques fassent la différence. Je peux me tromper, mais pour moi il n’existe aucune différence à ce niveau-là.

COMELS : Tu n’as pas eu de mauvaises expériences, par rapport à un homme ?

Non. Aucune.

COMELS : Quelle est ta situation familiale ?

Je suis avec mon chéri depuis plus de dix ans, nous avons deux enfants et nous sommes pacsés.

Nous avons investi en plus de notre résidence principale après avoir créé une SCI ensemble. Je lui ai donné le goût de l’immobilier et plus particulièrement de l’investissement locatif.

Il n’était pas du tout dans l’immobilier et je l’ai converti.

COMELS : Est-ce que tu pourrais nous expliquer vraiment ton premier investissement ?

Quand on commence, on a toujours un petit peu peur, alors on commence petit. Du coup, j’ai cherché un logement avoisinant les 50 000 euros. Tout de suite, j’ai trouvé un petit studio de 40 m² que j’ai acheté 45 000 euros en 2012. Quand on entre, il y a la cuisine, juste après on trouve la pièce principale puis la salle de bain et le cellier. Ce qui est bien, c’est qu’il est toujours loué. En effet, je n’ai jamais eu de vacance locative. Je le loue 400 euros ce qui me permet de faire un petit bénéfice dessus chaque mois. À l’époque, j’avais emprunté sur 20 ans, il me reste donc quelques années. Les locations se sont toujours bien passées dans ce bien, j’avais pris le temps de le rénover ainsi que d’installer une jolie cuisine aménagée.

COMELS : Est-ce que tu penses que c’est une bonne chose de commencer petit ? Si tu avais un conseil à donner aux débutants, qu’est-ce que ça serait ?

Je pense que c’est bien de commencer avec des biens immobiliers de petite surface, car on ne sait jamais trop comment s’y prendre la première fois. On ne sait pas toujours comment aborder les banques, comment se comporter avec les locataires, le notaire, etc.

Je pense que commencer comme cela est judicieux, sachant qu’on peut vite enchaîner les investissements. Notamment avec des gros biens immobiliers ou des immeubles.

COMELS : Est-ce que tu peux nous préciser quel est le type d’investissement que tu possèdes ?  De la location courte durée, de la location nue à l’année, quel type d’exploitation as-tu choisi ?

Le premier appartement dans lequel j’ai investi est loué meublé. De même pour l’immeuble. Fiscalement, c’est beaucoup plus intéressant. Quand nous avons créé la SCI, on a commencé la location en nu.

J’avoue que je ne sais pas pourquoi. Est-ce que c’était parce que la SCI ne permettait pas de faire du meublé ? Je ne sais plus.

Pour ce qui est de la courte durée, j’ai tenté la location via Airbnb il y a trois ans. Ça a très bien fonctionné. La seule raison pour laquelle j’ai arrêté fut le déménagement de la femme de ménage qui m’aidait. Je n’ai pas réussi à en retrouver une et je ne pouvais plus gérer le ménage après chaque séjour.

Désormais, ce bien immobilier est en location meublée à l’année. J’ai vite trouvé des locataires.

Toutefois, la location courte durée était une bonne expérience.

COMELS : Qu’est-ce que tu détestes dans l’immobilier ?

Les impayés et les locataires malhonnêtes.

C’est horrible ! J’ai eu des histoires de malade comme une dame de 65 ans qui se prostituait dans mon logement. Improbable. On a découvert son activité grâce aux voisins qui l’avaient vue sur un site.

Ensuite, j’ai eu un locataire qui ne m’a pas payée pendant presque un an. Je l’ai déménagé moi-même au bout d’un moment. Ce n’est pas fini ! J’ai actuellement un locataire qui est en impayé de quatre mois et qui séjourne actuellement en hôpital psychiatrique.

Je n’en peux plus des locataires. En revanche, dans l’immeuble il n’y a plus aucun souci, vous pouvez l’acheter sans problème (rires).

Il faut que j’arrête et que je me mette à l’achat/revente rapidement.

COMELS : Tu choisis toi-même tes locataires ?

Oui. Cependant, ça ne se voyait pas à leur tête. Quelquefois, je me repasse le film en boucle car, évidemment, on se remet toujours en question. Mais, c’est la faute à pas de chance !

COMELS : Qu’est-ce que tu aimes dans l’immobilier du coup ?

Les locataires aussi puisque, finalement, il y en a des supers ! J’ai eu de très belles rencontres. J’aime sentir que j’améliore leur quotidien avec de beaux logements. Certains viennent parfois d’endroits où ils n’étaient pas heureux donc c’est assez cool de voir qu’on leur ramène du bonheur. Également, j’aime beaucoup tout le processus d’achat, de rénovation et de location ou de revente. J’aime à peu près tout !

COMELS : Est-ce que tu as des mentors ?

Oui ! J’en ai pleins et dans plusieurs domaines. Par exemple, dans l’univers du développement personnel, je suis beaucoup ce que disent Margaux Klein, Steve Abdelkarim et Idriss Aberkane.

Après, dans l’immobilier j’ai pris un accompagnement avec Yoni le marchand de biens, ce qui va me permettre d’acquérir les bases pour me lancer dans l’activité de marchand de biens. Évidemment, j’en ai d’autres.

C’est important de s’intéresser à plein de choses, à différents univers. Il faut s’ouvrir l’esprit.

COMELS : Une anecdote à nous partager ?

Oui, bien sûr. Ce qui m’a le plus marqué, c’est bien le premier locataire à qui j’ai eu à faire après avoir acheté mon immeuble. Ce dernier s’est installé et ne m’a pas payée pendant un an.

Je lui ai donné congé et le jour de l’état des lieux, il n’avait pas du tout l’intention de déménager.

Donc je lui ai redonné congé quelques mois plus tard. Le jour du second état des lieux, il n’avait toujours pas déménagé. J’ai dit stop ! Je suis descendue acheter des sacs poubelle et je l’ai fait déménager moi-même (rires).

Il me doit toujours de l’argent, mais comme il n’est pas solvable, je ne l’ai toujours pas récupéré. À savoir que ça ne s’arrête pas là ! L’huissier de justice qui s’en occupait est décédé. Il faut savoir que, dans ces cas-là, c’est compliqué car l’huissier qui reprend l’affaire est débordé et j’avais payé pour rien…

Si ça devait arriver à nouveau, je ferais les choses différemment. Le plus simple, c’est de mettre dehors la personne au plus vite, de s’asseoir sur les deux ou trois mois de loyer et de relouer directement.

J’ai essayé de le faire avec ce monsieur. Je lui avais proposé d’effacer sa dette s’il partait avant la fin du mois mais il n’a pas voulu. Il ne pouvait louer nulle part ailleurs.

COMELS : Aujourd’hui, si tu avais un conseil à donner à des personnes qui ont envie de se lancer dans l’immobilier, quel serait ton bon conseil ?

L’immobilier, ce n’est pas fait pour tout le monde ! Il ne faut pas se lancer pour des mauvaises raisons. Par exemple, seulement pour avoir plus d’argent, il y a des moyens beaucoup plus simples.  

Il faut aimer les relations humaines, gérer des problèmes, combattre sans péril.

On ne triomphe pas sans gloire. Ça se mérite, il faut être prêt à fournir des efforts, donner de son temps et de son énergie.

Si on aime ça, ça vaut vraiment le coup !

COMELS : A refaire, referais-tu de l’investissement locatif ?

C’est une bonne question. Je le referais, mais peut-être différemment.

COMELS : Aujourd’hui, quels sont tes plans pour atteindre la liberté dont tu rêves ?

Grâce à l’investissement locatif, je gagne de l’argent chaque mois. Je suis donc déjà libre en quelque sorte. Pour atteindre le niveau supérieur, je veux créer ma société de marchand de biens et me lancer dans l’achat/revente. Étant donné que j’ai investi toute mon épargne dans les travaux pour mon immeuble, il faudrait que je le vende et que je récupère assez d’argent pour rembourser ce que je dois à la banque et dégager une plus-value. Comme cela, je pourrais placer mon épargne dans ma société de marchand de biens et débuter avec du capital. C’est toujours plus simple de se lancer avec un apport.