Laura : L’art de l’organisation !

#13 - Interview Laura Mabille
Temps de lecture : 18 minutes

Aujourd’hui, avec Corinne, on est très contentes d’accueillir Laura ! Cette investisseuse du sud de la France a une vision très structurée de l’immobilier, c’est ce qui lui vaut d’avoir créé et d’enrichir régulièrement son process d’investissement, pour des projets de plus en plus faciles au fil du temps. Un exemple dont on devrait tous s’inspirer !

COMELS : Tu es née où et quand ?

Je suis née à Toulon en 1991.

COMELS : Tu investis où ?

J’investis dans le Var.

COMELS : Achat-revente ou locatif ?

Locatif.

COMELS : Quel est ton objectif dans la vie ?

Grandir et être présente.

COMELS : C’est quoi l’immobilier pour toi ?

Un levier d’enrichissement. J’adore les leviers.

COMELS : Investir au féminin, est-ce que cela change quelque chose ?

Franchement, je ne trouve pas.

COMELS : Un mot pour le fun ?

Choupinou ! (rires)

COMELS : Quelles sont tes activités ?

Je suis entrepreneure, ça fait maintenant bientôt 5 ans. Et, aujourd’hui avec une équipe, j’ai cette chance. On accompagne des personnes qui sont sous l’eau, principalement à cause du travail, ça peut être des salariés, des entrepreneurs aussi. On les aide à vivre à 100%, justement, et à arrêter de vivre à 100 à l’heure, comme on a tendance à le faire. Et, pour ça, on les aide à s’organiser, on a une formation pour décupler sa productivité, s’organiser, avoir plus de résultats en moins de temps et moins d’efforts. Et, pour les chefs d’entreprise, on les aide à structurer leur activité, à commencer à recruter, à déléguer et tout simplement qu’ils puissent continuer à faire croître leur boîte tout en diminuant leur temps de travail. C’est pour cela que je disais tout à l’heure que j’aime bien les leviers. Pour moi, c’est toujours plus de résultats en moins de temps, que ce soit ce qu’on fait au sein de la boîte ou dans l’immobilier, d’ailleurs. C’est mon activité, aujourd’hui. J’ai écrit un bouquin qui a été publié, Miracle Morning, Le guide pratique, mais c’était il y a quelque temps. Et vraiment, le cœur de mon activité, c’est ce que je viens de vous dire là. 

COMELS : Pourquoi as-tu investi dans l’immobilier ?

Pour diversifier, déjà, les sources de revenus. Surtout quand on est entrepreneur, même si ça se passe bien, on se dit qu’on va quand même sécuriser un peu les choses, ne pas mettre tous les œufs dans le même panier.

Et, parce que, aujourd’hui, autant dans la version précédente, je vois pour mes parents, on investissait et on essayait d’avoir juste de l’équilibre, autant aujourd’hui, il y a de vraies opportunités d’avoir du cash flow, positif, d’avoir une rentrée d’argent en plus là-dessus, donc à la fois pour diversifier et pour augmenter les revenus récurrents.

COMELS : Comment as-tu ciblé le ou les secteurs où tu as investi ?

J’ai un peu triché en la matière, parce que j’investis avec mon conjoint donc c’est plus lui qui s’est occupé de ça, mais, en fait, tout simplement, je vois, pour lui comme pour moi, avant de se lancer dans l’investissement, on a suivi des formations en ligne, de Florent Fouque, par exemple, Cédric Annicette, Jean Baudin. Et c’est ce qui nous a aidé à savoir comment calibrer un petit peu, comment faire les stratégies, comment valider le secteur, tout ça, et à pouvoir y aller sereinement.

COMELS/Corinne : D’accord. Donc, toi, tu as fait le choix de te former avant de commencer à investir ?

Oui, j’ai tendance à faire ça. J’ai du mal à me jeter dans le truc sans avoir toutes les infos. Donc, oui, formation, on comprend le truc, et après on y va.

COMELS : Selon toi, est-il plus difficile d’investir quand on est une femme ?

Pour moi, ça ne change pas grand chose. On m’a posé cette question-là aussi dans le fait d’entreprendre, et je suis restée bête…parce que j’étais assez prise au dépourvue et… Non, je ne trouve pas que ça change grand chose. Je trouve qu’on a beaucoup de chance, aujourd’hui, en tant que nanas. On se pose peut-être, nous, parfois plus de barrières qu’il y en a réellement, et ça vient plus de nous, les barrières. Il y a pleins de nanas tellement courageuses qui ont fait plein de choses auparavant, qui ont préparé le terrain…des hommes aussi, pour nous aider à égaliser un petit peu les choses aujourd’hui… Investir en tant que femme, je ne vois pas la différence que ça fait avec investir en tant que mec.

COMELS/Corinne : Super intéressant, ce que tu dis, parce que ça veut dire que, peut-être que les nanas qui disent « Ouais, c’est différent d’investir…», c’est peut-être pas que ça vient de l’extérieur, mais peut-être que ça vient de nos croyances et de nos freins et de nos blocages intérieurs.

Absolument. Pour moi, c’est vraiment, et en général, c’est… C’est Florent Fouque, justement, que je connais, en dehors de la formation que j’ai suivie, par d’autres cercles, on va dire, on reste dans la thématique de l’immobilier, donc je le cite, mais qui m’avait dit, à un moment donné, « Quoi que tu crois, que tu penses que tu en es capable ou pas, tu as raison. ». Il a peut-être pris la citation à quelqu’un d’autre, mais en fait, quoi que tu crois, tu as raison. Tu crois que tu en es capable, tu as raison, vas-y. Tu crois que tu n’en es pas capable, bah tu as raison, parce que tu te bloques toi-même dans le process, quelque part.

COMELS/Mélanie : Ouais, de toute façon, le frein, c’est toi. Le plus gros frein, dans la vie, c’est toujours toi !

Absolument, tellement. Le plus gros travail qu’il y a à faire, c’est sur nous-même. Le reste, c’est…c’est pas du superflu, mais c’est secondaire, quelque part.

COMELS : Tu nous as dit que tu investissais avec ton conjoint, peux-tu nous dire quelle est ta situation familiale ?

Euh… J’ai l’impression de remplir un formulaire de … (rires) Alors on est pacsés.

On a bossé ensemble sur tous les projets qu’on a pu faire. Des fois, c’était lui, des fois, c’était nous deux, des fois, c’était moi qui investissais vraiment. Et on a fait des coloc’, 3 colocs et, en ce moment, on est en train de faire un projet pour de la location courte durée.

COMELS : Quel a été ton premier investissement ? Comment as-tu commencé ?

Le tout premier, c’était une coloc’ qu’on a fait avec mon compagnon, c’était un appart’ qu’on a acheté en essayant de faire attention à la proximité avec les universités, les étudiants, etc., les trucs comme ça parce que c’était une coloc’ plutôt orientée étudiants, et un appart’, je crois de tête, de 90m² et qu’on a transformé en coloc’ de quatre chambres et qu’on a réussi à louer avant même que l’appart’ soit terminé. Mais on a sous-traité pour les travaux, et tout ça, bien sûr… Et c’est toujours super intéressant, c’est amusant de gérer ce genre de projet en parallèle des autres activités qu’on a et de la vie qu’on peut avoir à côté, mais ça ne nous a pas découragé pour la suite !

COMELS/Mélanie : Ton chéri est entrepreneur également, du coup ?

Non, lui, il est ingénieur, et on se complète bien là-dessus. D’un point de vue bancaire aussi (rires).

COMELS : Qu’est-ce que tu détestes dans l’immobilier ?

Il n’y a rien qui me vient en tête spontanément, si ce n’est, bon il y a forcément cette période, surtout quand on fait de la rénovation, d’adaptation, on prévoit plein de choses, on signe plein de choses. Et, en rénovant, on se rend compte qu’il y a des choses qui ne sont pas comme on avait anticipé. À la limite, c’est le seul truc sur lequel il faut jouer. Après, il y a un petit cycle à prendre en main, mais ça se passe bien (rires). 

COMELS/Corinne : Donc plutôt les imprévus liés aux travaux en fait ?

Oui, oui. Les imprévus liés aux travaux, clairement. On a quand même fait des projets, mais ça, c’est très lié à la période Covid. On s’est retrouvé à faire des travaux en période Covid avec tous les problèmes d’approvisionnement qu’il y a pu y avoir, etc. C’est inconfortable, mais vous êtes toutes les deux entrepreneures aussi, et quand on a cette mentalité-là, on sait quand on fait une boîte, quand on fait des projets comme ça, on signe quelque part pour des montagnes russes émotionnelles. On passe par des moments où on va être super contents, en mode “Oh, l’offre a été acceptée, c’est génial !”, champagne et tout. Et puis, deux mois plus tard, enfin plutôt quatre ou cinq mois plus tard, on est dans le chantier et on se demande mais qu’est-ce qu’il se passe, etc. Ça fait partie du package et ça ne nous décourage pas d’entendre ça, c’est complètement OK, le chemin est super intéressant, et le résultat est super sympa aussi donc ça vaut le coup.

COMELS/Corinne : Comme tu dis, c’est important de le dire, parce qu’on ne veut pas enjoliver la situation, mais on ne veut pas non plus la critiquer. C’est juste que les personnes qui souhaitent investir, enfin les nanas qui souhaitent investir soient conscientes que c’est un projet et que, comme tout projet, il y a des emm*rdes, il y a des aléas, il ya des bons côtés et des moins bons côtés qui vont avec le package.

COMELS/Mélanie : Voilà, c’est ça, c’est le package comme tu dis.

Oui, comme tout, quand on y réfléchit, donc voilà. À la limite, il faut bien … Vous avez votre offre qui est acceptée, buvez votre petite coupe de champagne, savourez cette petite victoire. Vous avez un moment down, c’est obligé, ça fait partie du deal et du game, et voilà.

COMELS/Mélanie : De toute façon, ça ne t’a pas trop découragée puisque tu as enchaîné après !

COMELS : Qu’est-ce que tu aimes dans l’immobilier ?

Le moment où on fait la crémaillère. Même si c’est pas nous qui allons vivre dans le locatif, on fait quand même une petite célébration pour marquer le coup à la fin des travaux, l’appart est prêt, tout ça. En vrai, des fois, je me projette, pendant le projet, on est en train d’avancer et je m’imagine, je me dis « Quand tu vas être en train de prendre des photos pour ça là, tu vas prendre des photos, le truc, il sera tout propre, on va pouvoir partager ça, et tout… » Je me dis que ce sera bien, qu’on aura bouclé le truc, que ce sera fait. Et après, toute la partie, on n’a pas délégué ça jusqu’à présent dans les projets qu’on a faits, je mange du Pinterest à gogo pendant toute la période d’un projet, forcément, voir comment on va faire ci, comment on va faire ça, d’aller chercher des idées à la fois d’aménagement et de déco… Et cette partie-là, de recherche, ça me plaît bien aussi. Surtout au démarrage, juste là-dessus, je trouve ça cool.

COMELS/Mélanie : Tu es une fan de déco ?

Je ne crois pas, je ne crois pas plus que ça, de base, mais c’est quand même un truc qui me botte bien, je pense. Je pense que j’aime bien, mais je ne pense pas être une inconditionnelle de déco à acheter des magazines et tout ça, là dessus, mais j’aime Pinterest

COMELS/Corinne : Tu parlais de délégation, est-ce que tu délègues aussi la partie recherche immobilière ou est-ce que tu as cherché toi-même les biens ? Comment tu as fait ?

J’ai délégué à mon copain. Donc c’est pas vraiment déléguer à un presta qui nous fait ça, mais ce n’est pas moi en l’occurrence qui m’en suis occupée et c’est vraiment une partie super importante, clairement du taf et qui est chronophage, je le vois à travers lui et quand on va faire quelques visites ensemble. Mais je ne peux pas en parler parce que ce n’était pas mon spot d’action principal.

C’est pas mal de le faire à deux aussi, pour pouvoir être impliqués tous les deux, quand c’est possible, ce n’est pas une raison de ne pas le faire si on n’est pas tous les deux dans le projet, mais c’est quand même assez sympa aussi parce qu’on se retrouve à avoir des discussions à 21h30/22h le soir sur l’état des lieux des chantiers et sur qu’est-ce qu’on fait pour ça et machin, enfin bref ! Donc c’est bien de pouvoir en parler avec quelqu’un.

COMELS : Tes prochains projets ?

Pas d’objectif particulier vraiment. Bien sûr, venir augmenter petit à petit les revenus qu’on obtient de ça en mode cash-flow positif. On a pris le rythme de se faire un ou deux projets par an. Bon, on se marie cette année, donc on a fait qu’un seul projet, mais on a trouvé le moyen d’en faire un bon gros. Disons qu’on a trouvé notre rythme là-dessus et qu’on va continuer sur cette lancée-là. Ça se fait de faire, en tous les cas pour nous, un projet par an. Il y a une petite période un petit peu rush, mais ça les vaut bien aussi derrière.

COMELS : Quels sont tes mentors ?

Je dirais Florent Fouque et Jean Baudin, principalement. Après, quelque part, ça va être cucul de dire ça, c’est affreux, je pensais pas dire ça, mais mon conjoint aussi. Parce que c’est lui qui a ouvert la voie là-dessus, qui motive tout le monde dans la famille à se lancer également, donc forcément ça joue aussi, je vais rester là-dessus, le fait que je le cite, ça lui fera plaisir (rires)

COMELS : L’immobilier n’est pas de tout repos : une anecdote ?

(rires)

Bon, clairement, le truc qui me vient en mémoire là-dessus, sans trop réfléchir, c’est assez facile. L’an dernier quand on s’est retrouvé dans une période charnière, surtout quand tu fais de la coloc’ en essayant de ne faire que des étudiants, on s’est retrouvé au mois d’août avec forcément la fin de chantier, il faut absolument que ce soit prêt, il y en avait qui arrivaient un petit peu avant donc, courant du mois d’août, on avait les premiers locataires qui arrivaient. On se fiançait, au mois d’août aussi, on a eu la bonne idée de faire ça en Corse, avec une soixantaine de personnes, etc. et on s’est un peu trop chauffé sur tout ce qu’on voulait prévoir à ce moment-là, donc ça a été une période de rush. Il fallait boucler les apparts, ensuite on avait les locataires qui arrivaient, ensuite on partait en Corse pour organiser ça. Bon et bien sûr le chantier a pris du retard, donc on se retrouvait avec pas beaucoup de marge de manœuvre. Donc, déjà, cette situation-là, globalement, était une période un petit peu tendue, mais qui s’est bien passée au final. Et l’apogée du truc, ça a quand même été le lendemain, on est en train de tout mettre en place, la déco, les draps, etc. Les premiers locataires arrivent le lendemain. On avait une livraison d’électroménager, les mecs de l’entreprise dans laquelle on avait commandé l’électroménager avaient tout livré, sauf le frigo américain, parce que ça ne rentrait pas dans l’ascenseur alors qu’on avait dealé le truc, machin. Et ils se retrouvent à livrer le frigo américain, la veille de l’arrivée des locataires, ils le mettent dans la niche qui est prévue pour, et, là, on se rend compte qu’on a mal pris les mesures et que ça ne rentre pas. On ne peut pas ouvrir la porte du congel. On se retrouve à devoir abattre la petite cloison, alors bien sûr il y avait les plinthes, la peinture qui étaient faites. On abat la cloison, donc la plinthe saute, la peinture s’en va, enfin bref.

Bon, ça s’est fait, finalement, ça s’est bien goupillé, mais voilà, là on a eu une petite pépite, clairement, de… On s’est dit, voilà, c’est génial, c’est exactement pour ça qu’on a signé. Mais, au final, ça s’est bien passé, les locataires sont arrivés, ils étaient super contents, l’appart était flambant, c’est passé complètement en second plan, on avait quand même bien optimisé les choses pour que ce soit présentable. Mais c’était un bon moment !

COMELS/Mélanie : Un moment de m*rde !

Oui, voilà, un bon moment de m*rde, comme on en a ! Mais bon, c’est ok, ça fait partie du game.

COMELS/Corinne : Tu en parles en rigolant après coup, pas sur le coup, mais après coup !

Exactement, et maintenant quand on en parle, on se dit « Oh la la, mais c’était la galère ! ». Ça devient presque, je dis bien presque, de bons souvenirs.

COMELS : Le mot de la fin : Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut se lancer ?

Ce que je pourrais conseiller humblement en la matière : de base, c’est pas du tout mon domaine, et si ce n’est pas le vôtre non plus, je conseille de bien s’entourer. Pour nous, ça a été des formations, de suivre l’exemple de personnes qui ont déjà fait ce dans quoi vous vous engagez, qui ont déjà cette expérience-là, qui vont pouvoir vous orienter, vous aider à éviter les boulettes classiques, à avoir le levier du maximum de résultats en un minimum de temps et d’efforts, quelque part. Et, ensuite, d’y aller ! De ne pas tournevirer, et je le sais parce que j’ai tendance à être comme ça à la base, ne pas tournevirer pendant des années. À partir du moment où vous avez fait votre taf, vous vous êtes formés, vous avez les bonnes infos, vous avez demandé à des personnes qui ont fait ou quoi, allez-y ! Et il y a un truc qui peut se passer, et c’est important qu’on le souligne, c’est selon les personnes qu’on a autour de nous, au niveau familial, au niveau amical, il y a peut-être des personnes qui n’ont pas du tout cette culture-là, cette habitude-là et qui vont, par crainte pour nous, avoir tendance à nous décourager en nous disant « Ah, mais t’es sûre ?! Le fais pas, etc… ». C’est normal. Je pense que, du coup, tous, quand on investit, dans une certaine mesure, il y a ça qui peut se passer. Mais ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas y aller. Quand vous avez bien fait le taf en amont, de vous renseigner auprès de personnes qui l’ont déjà fait, de bien suivre les rails de ce qu’on vous a conseillé, ensuite, il faut y aller.

Et ces personnes-là vont du coup être ces personnes qui vont se dire « Ah ouais, c’est possible ! » et qui vont vouloir s’y mettre aussi parce que vous aurez ouvert un petit peu la voie. Donc voilà !

COMELS : L’état d’esprit d’entrepreneur, une aide pour investir dans l’immobilier ?

Je pense que si tu poses cette question à 90% des entrepreneurs, tu as effectivement le profil-type entrepreneur qui va faire des choses, qui a tendance à te poser deux-trois questions, mais qui va ensuite très vite foncer. Ça va aider. Parce que tu as cette tendance à ne pas t’éterniser sur les sujets, à y aller, à foncer, etc.

Moi, j’ai un petit peu l’impression que je suis entrepreneure malgré moi, dans le sens où je ne suis pas comme ça. Si tu me laisses faire, je tournevire, je veux être sûre d’avoir toutes les infos, et donc je suis justement plutôt la version opposée. Je n’ai pas forcément le profil-type entrepreneur, peut-être. C’est ce qui fait que j’aime bien l’organisation structurée, tout ça, alors que la plupart ne sont pas trop sur ces sujets-là. 

Donc voilà, je pense que quand tu es un entrepreneur avec un grand E, classique ou quoi, oui, ça doit t’aider. Et moi, c’est plus d’avoir eu vraiment des personnes autour de moi qui me faisaient des exemples à suivre et de pouvoir me dire « OK, j’accumule les informations, ça me semble bien, allez, on y va, en sachant que presque tous les feux sont verts, quelque part. »

COMELS : Tes autres investissements immobiliers étaient-ils plus simples que le premier ?

Oui. Alors, oui si on prend la peine de bien retenir les leçons…(rires) Ça a été un sujet avec mon chéri, parce qu’on a fait le premier et je lui disais que moi, je pense process, je pense on rentabilise, tout ça, il y a eu telle boulette, tel truc, il faut qu’on se le note. La prochaine fois, il faut qu’on anticipe ça pour ne pas se retrouver avec les mêmes galères, etc.

Au deuxième, on ne l’avait pas vraiment fait. On se refait quelque fois les mêmes galères et ça te fout encore plus la rogne, quelque part, la rage de te dire « Mais c’est pas possible ! Tu as déjà fait ce truc-là ! » .

Au troisième, ça a été intégré. Au troisième, j’avais noté dans mon petit Asana, j’avais fait la liste, processé un peu le truc. Parce que, du coup, quand tu l’enchaînes pas, nous, on en fait un par an, tu as l’impression sur le moment que c’est sûr, que tu n’oublieras pas ça. Mais si, un an plus tard, tu l’as oublié. Donc bien noter, rentabiliser toutes les erreurs qu’on peut faire et, à ce moment-là, processer les choses le plus possible, parce que c’est à peu près toujours le même cycle qui se répète derrière. Et, à ce moment-là, ça devient de plus en plus facile. Forcément, on n’échappe pas à notre petit lot d’imprévus et surprises, mais ça limite quand même beaucoup les choses et ça rend les choses plus simples.

COMELS/Corinne : Oui, tu as toujours ton lot de nouveautés, de toute façon

COMELS : Merci beaucoup, Laura, d’avoir répondu à nos questions de manière authentique et à très vite !