Virginie : libre financièrement

#7 - Interview Virginie Lamongie
Temps de lecture : 7 minutes

COMELS : Quand et où es-tu née ?

Je suis née à Marseille le 29 août 1974.

COMELS : Où investis-tu ?

J’investis à Toulon, dans le sud de la France.

COMELS : Investissement locatif ou achat/revente ?

Jusqu’à présent, j’aurais choisi l’investissement locatif ! Mais, depuis un an, je m’intéresse de près à l’achat/revente. 

COMELS : Quels sont tes objectifs dans la vie ?

Le bonheur et profiter de la vie ! 

COMELS : Que représente l’immobilier pour toi ?

Au départ, l’immobilier était un passe-temps. Maintenant, c’est devenu une source de revenus importante. 

COMELS : Investir en tant que femme, ça change quelque chose selon toi ? 

Si vous m’aviez posé la question il y a quelques années j’aurais dit non, mais finalement je dis OUI. Selon moi, c’est plus facile d’investir en tant que femme. 

COMELS : Un mot pour le fun ?

L’immobilier c’est de l’argent facile. (rires)

COMELS : Quelles sont tes différentes activités ?

Je suis juriste de formation. J’ai donc travaillé de nombreuses années en tant que fonctionnaire dans le service juridique d’une préfecture. Avec le temps, je trouvais ça ennuyeux et j’ai été intéressée par la gestion immobilière. J’ai commencé à investir avec mon époux il y a 20 ans et, désormais, on gère notre parc locatif. Désormais, je fais ça à temps plein.

COMELS : Pourquoi as-tu investi dans l’immobilier au départ ?

Il n’y a pas eu de raison particulière, c’était un concours de circonstances. Notre principale motivation était de s’assurer une retraite. Petit à petit, je me suis rendu compte que la rentabilité était importante ! Donc j’ai continué…

COMELS : Quels sont les endroits où tu investis ? Comment les as-tu ciblés ?

Je privilégie les secteurs en centre ville où il y a beaucoup de passage et de demandes locatives. On est dans une région où les biens immobiliers sont chers à l’acquisition, donc c’était essentiel qu’il n’y ait pas de vacance locative. J’ai aussi fait le choix de rester dans mon secteur pour faciliter la gestion locative (locataires, travaux, retards, etc).

COMELS : Investir en tant que femme : une FORCE ?

Après réflexion, quand on est une femme dans un domaine comme l’immobilier qui est principalement masculin, c’est un avantage. Il y a un relationnel un peu plus facile, presque qualifié de « séduction », ils préfèrent négocier avec nous. Souvent, on se rend compte qu’ils vont plus vers nous, car ils croient qu’on s’y connaît moins, alors qu’au final : on a la main mise. Par contre, il faut être très professionnelle et crédible !

COMELS : Tu investis seule ou en couple ?

En couple, mais je tiens les rênes (rires).

Pour tout vous dire, je suis repartie à la fac il y a deux ans dans le but de me professionnaliser. J’ai fait une formation en immobilier donc ça paraît naturel que je gère plus que mon mari.

La répartition des tâches s’est faite naturellement.

COMELS : Quel a été ton premier investissement ?

Le premier achat s’est fait par hasard. Une maison s’est vendue en bouche à oreille et on a sauté sur l’occasion. Cependant, c’est vraiment le deuxième achat qui nous a permis de se lancer. On a acheté un immeuble au père d’une amie qui est promoteur. Grâce à ce bien immobilier, on a financé le reste et on a pu se lancer dans l’immobilier plus sérieusement. Cet immeuble était une pépite, composé de huit appartements avec une super rentabilité. 

Tout était déjà loué, il n’y avait pas de travaux à faire et c’était propre ! Le top. Il n’y a eu ni difficultés techniques ni difficultés juridiques. 

COMELS : Quels sont les différents types d’investissement que tu exploites ?

Diversifié. Comme on est dans le sud, les maisons se louent très bien donc j’en ai quelques-unes que je loue. Tout le monde recherche un petit terrain avec jardin extérieur. J’ai aussi quelques appartements, mais seulement en nu. Je ne fais pas de meublé. Je loue à l’année car c’est plus facile pour moi au niveau de la gestion locative.

Jusqu’à présent, j’achetais les biens déjà construits et prêts à la location. Maintenant, l’idée est plus d’acheter avant construction ou avant rénovation. C’est là qu’entre en jeu l’achat/revente. Cela me permettra de dégager une trésorerie plus rapidement. C’est une autre optique.

COMELS : Achat/revente et investissement locatif : complémentaires ?

Oui. L’investissement locatif apporte une source de revenus stable sur le long terme et il permet une transmission de patrimoine. Moi qui ai deux enfants, je trouve ça super. L’achat/revente c’est de la trésorerie rapide. C’est une activité qui permet de dégager du cash. Les deux se complètent donc je trouve ça bien d’avoir les deux cordes à son arc.

COMELS : Que détestes-tu dans l’immobilier ?

Le marchandage. Je n’aime pas du tout ça.

COMELS : Qu’est-ce que tu adores dans l’immobilier ?

J’aime toute la partie recherche, le contact avec les vendeurs ou les acheteurs, l’indépendance que j’ai ainsi que le fait d’être ma propre patronne. 

COMELS : Combien de temps as-tu mis pour être libre financièrement ?

J’ai mis entre dix et quinze ans. Ça paraît long, mais c’est génial si on le compare à une carrière de salariée. Sachant que j’étais bien plus épanouie que dans mon travail routinier dans un bureau.

COMELS : As-tu eu des mentors ?

Oui, la personne qui nous a vendu le premier immeuble. Un promoteur qui est parti de rien et qui a construit un empire, c’est très inspirant. 

COMELS : As-tu constaté une évolution de ton entourage ?

Oui, mon entourage a évolué. Quand on commence ce genre de choses, on ne se rend pas compte du réseau que ça ouvre. L’entourage change, car on n’a plus les mêmes objectifs, on s’adresse à plein de professionnels différents (géomètre, architecte, artisans, etc).

COMELS: Tes enfants comprennent ce que tu fais ?

Oui oui, elles comprennent et elles s’y intéressent. Une de mes filles souhaite devenir architecte et l’autre veut faire du droit. Pourquoi pas du droit immobilier ?

COMELS : Partager ses projets avec ses enfants : est-ce une bonne idée?

Oui bien sûr ! Mon idée est de leur transmettre tout ça et qu’elles ne dilapident pas tout aussi. Je veux les initier au risque et à la valeur de l’argent. Leur montrer tout ce que je fais permet aussi de leur montrer qu’on peut y arriver en travaillant et en prenant des risques. 

On leur apprend aussi à ne pas trop en parler à l’extérieur car dans notre société, tout ce qui touche à l’immobilier est délicat. Si vous êtes propriétaire, vous êtes présumé riche.

En tout cas, je conseille d’associer vos enfants à cette démarche.

COMELS : L’immobilier n’est pas de tout repos : une anecdote ?

Alors oui, j’en ai plusieurs ! C’est du non-stop, il y a toujours quelque chose dont il faut s’occuper. Le plus difficile, ce sont les impayés.

En 20 ans, ça m’est arrivé une fois, mais j’en suis quand même à 20 000 euros de ma poche… Donc il faut en être conscient. J’encourage les gens à investir mais je leur dis aussi de rester très prudents. On peut gagner beaucoup comme on peut perdre beaucoup aussi.

COMELS : Le mot de la fin (conseils).

Allez-y !! Il faut aller voir plusieurs banques, ne pas lâcher et se lancer tout en se sécurisant.

COMELS : Quels sont tes projets pour la suite ?

Je suis ouverte à tout ce que la vie a à m’offrir. Je ne me ferme aucune porte. Pour l’instant, mon projet du moment est de devenir marchand de biens, mais je reste ouverte à toute proposition. Toutes les opportunités sont à saisir !